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Transition au Mali : Le PARENA invite le Premier ministre à «renoncer à ses projets qui divisent le pays comme les assises nationales de la refondation »

Le Parti pour la renaissance nationale (PARENA), présidé par l’ancien ministre Tiébilé Dramé, a fait une déclaration, le 11 août 2021, pour inviter le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, à renoncer à l’organisation des Assises nationales de Refondation (ANR) prévues durant cette transition. Cette déclaration du parti bélier blanc fait suite à la tuerie de Ouatagouna (région de Gao), le 8 août 2021, ayant fait 51 morts. A cet effet, le PARENA «invite le Premier ministre, dans ces circonstances, à renoncer à ses projets qui divisent le pays comme les assises nationales de la refondation, à épargner les deniers publics destinés à cette opération hasardeuse. Le PARENA invite les autorités de la transition à se concentrer sur l’essentiel : la restauration de la légalité républicaine et constitutionnelle à travers la tenue d’élections crédibles sur la base d’un code électoral consensuel», a déclaré le PARENA.

Dans cette déclaration, le comité directeur du PARENA souhaite le rassemblement du pays pour endiguer l’insécurité et sauver la nation. Ainsi, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) a condamné les tueries de masse perpétrées à Ouatagouna, Dirga, Kaarou et Daoutegeft, le 8 août dernier, par les groupes terroristes.  Selon le parti de Tiébilé Dramé, plus de 50 personnes ont été tuées par ces différentes attaques. «De très nombreux blessés ont été recensés. Des troupeaux de bovins, d’ovins et de caprins, ont été enlevés», déclare le PARENA.

Le parti a exprimé sa préoccupation par la persistance et l’aggravation de l’insécurité dans plusieurs régions du Mali. Il interpelle notamment le gouvernement de transition sur la détérioration de la situation sécuritaire au Centre du Mali devenue une menace pour la cohésion de la Nation. «Le nombre d’écoles fermées est un des principaux indicateurs de l’insécurité. Plusieurs villages du centre du Mali sont coupés du reste du pays depuis le début de la saison des pluies. Sous blocus des groupes armés terroristes, les habitants de ces villages sont interdits de travaux champêtres et de toutes formes de relations avec leurs voisins. Le bétail des paysans est emporté. Les femmes et les jeunes filles sont contraintes de porter le voile par des assaillants armés. Ces informations sont régulièrement portées à la connaissance des autorités civiles et militaires. Périodiquement, des affrontements sanglants opposent les assaillants djihadistes et les donsos dans cette partie du Centre », a indiqué le PARENA. En outre, le Comité directeur du PARENA précise que l’asphyxie des villages d’exploitants agricoles de l’Office du Niger aura des conséquences sur la production céréalière.

Aux dires du parti Bélier blanc, les tensions actuelles dans plusieurs villages rappellent ce qui s’est passé à Farabougou l’an dernier. Le parti de Tiébilé Dramé a fait savoir que les tensions persistent dans toute la zone. Avant d’ajouter que les habitants sont devenus des otages impuissants. «Ainsi, depuis le 8 juillet, les entrées des villages de Diambé, Songo et  Barikoro (secteur de Diabaly) sont bloquées par des hommes armés. Deux  notables, dont le chef des donsos, Ngoloba Coulibaly, ont été tués. Dans la nuit du 8 au 9 août, le puits à grand diamètre de Songo, source d’approvisionnement du village en eau depuis des décennies, a été dynamité. Les 10 et 11 août, les habitants de Songo ont été réveillés, terrorisés par des coups de feu tirés par des hommes armés postés aux environs du village. A 50 km de Ségou, le village de Dlonguebougou, dans la commune de Doura, est sous blocus depuis le 5 juillet.

Les travaux champêtres sont suspendus. Interdiction stricte de cultiver. Le 3 août, deux chasseurs ont été exécutés par les djihadistes dans un bois proche du village. Selon des témoignages des villageois, le 7 août, à la recherche des corps, 20 donsos sont morts suite à l’explosion des cadavres sous les habits desquels des explosifs avaient été enfouis », a déploré le PARENA. En exprimant sa solidarité avec tous les villages sous embargo, le PARENA en appelle au sursaut de toute la Nation. Selon le parti, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles relatives à l’insécurité au Mali. «Le pays tout entier doit prendre la pleine mesure des dangers qui nous guettent. Dans ces circonstances graves, la Nation doit être rassemblée en bloc derrière nos forces de défense et de sécurité. Le PARENA lance un appel aux autorités militaires et civiles, aux forces vives afin de créer les conditions de l’union nationale, du rassemblement national, du sursaut de toutes les filles et de tous les fils du pays pour  endiguer l’instabilité et l’insécurité qui représentent une menace pour  l’existence de l’État et de la Nation », déclare le parti Bélier blanc. Le PARENA exhorte le Haut Conseil Islamique à offrir, de nouveau, ses bons offices. « Il invite le Premier ministre, dans ces circonstances, à renoncer à ses projets qui divisent le pays comme les (assises nationales de la refondation), à épargner les deniers publics destinés à cette opération hasardeuse. Enfin, le PARENA invite les autorités de la transition à se concentrer sur l’essentiel : la restauration de la légalité républicaine et constitutionnelle à travers la tenue d’élections crédibles sur la base d’un code électoral consensuel », indique la déclaration du Comité directeur du PARENA.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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