Jamais le « Made in Mali » n’a autant été une réalité. Après de nombreux succès dans les salons nationaux et internationaux avec ses produits gastronomiques, la société agro-alimentaire Maya a été au chevet des paysans de Mopti, en particulier les maraîchers de Sévaré pour un atelier de formation et d’échanges dans le cadre de son projet « Maya du Macina ». C’était lors d’une rencontre qui s’est déroulée le mercredi 24 juin 2020.
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, dit-on. La société agro-alimentaire Maya, dirigée par Mme Traoré Seynabou Dieng, a conquis les producteurs de légumes grâce à sa clairvoyance. En effet, Maya-Sarl est une société de droit malien, dont l’objet social est la transformation agro-alimentaire, plus spécifiquement la production, la conservation et la distribution de sauces, d’épices et de pâtisseries réalisées avec des matières premières locales.
Créée en 2017 par Seynabou Dieng, les produits Maya ont facilement convaincu les ménagères grâce à leur qualité et leur simplicité. Nouant des partenariats avec les coopératives de production agricole qui la fournissent en produits du terroir, l’entreprise s’est fixé comme mission de revaloriser le « Made in Mali ».
La promotrice de Maya, Mme TRAORÉ Seynabou Dieng, a affirmé qu’au mois de juillet 2019, son entreprise a été sollicitée par ONU Femmes-Mali pour proposer un projet dans le cadre du programme « Inclusive and Equitable Local Development (IELD) : Sélection d’une ou plusieurs PMEs basées dans la région de Mopti ou souhaitant s’y étendre, pour les accompagner dans la mise en œuvre d’un projet participant à l’autonomisation économique des femmes », financé par Undcf. Le projet a été validé par l’Uncdf et ainsi le projet « Maya du Macina à Mopti » a vu le jour en janvier 2020.
L’objectif global du projet est d’accroitre les revenus et la résilience des petits producteurs de légumes à Mopti en améliorant leur productivité́ et leur accès aux marchés. Mais aussi en leur assurant un accès et une relation commerciale avec l’unité de transformation agro-alimentaire Maya.
À l’en croire, cet atelier vise à renforcer les compétences techniques culturales et de gestion des coopératives; améliorer l’accès aux marchés en regroupant les agriculteurs en pôles de production; faciliter l’agriculture contractuelle et améliorer leur pouvoir de négociation collective; améliorer les pratiques de gestion post-récolte afin de minimiser les pertes; etc.
Toujours, selon Seynabou Dieng, la société Maya, en dehors de sa mission, vise aussi à offrir aux femmes des sauces et aides culinaires saines et naturelles, innovantes et valorisant l’agriculture locale. Elle a adressé ses remerciements à tous les partenaires, à savoir Amassa Afrique verte, le Conseil régional de Mopti, le Pnud, l’Apej, ONU femmes, etc.
Quant aux participants, ils disent se réjouir de l’attention que leur a apportée Maya. Car, il s’agira non seulement de contribuer à changer le narratif sur la région de Mopti en faisant la promotion de son potentiel agricole et agro-industrie et la résilience de ses femmes et jeunes, mais aussi de mettre en place une unité́ de transformation pour réduire les pertes post-récoltes et augmenter les revenus des producteurs en offrant un débouché garanti à la production locale.
Adama TRAORE
La Refondation