Le Cadre Stratégique Permanant pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD) a émis un
communiqué sur sa session extraordinaire organisé à Kidal la semaine dernière. Plusieurs sujets majeurs ont été au rendez-vous lors de la rencontre, au premier rang duquel la question du retrait des
casques bleus dans le bastion des ex-rebelles.
Les acteurs du CSP-PSD ont fait un très large tour d’horizon sur les événements qui marquent l’actualité à savoir, la promulgation de la constitution, les éventuelles conséquences du départ « hâtif » de la MINUSMA en plus des nouvelles configurations internes de certains mouvements membres du CSPPSD. Le nouveau bureau exécutif dun Cadre a par ailleurs noté le raffermissement de ses rangs, la consolidation de son unité, le consensus dans la prise des décisions et engagements.
Les ex-rebelles se sont prononcés en outre sur la libération des siens par la Sécurité d’Etat, félicitant un « acte de bonne foi » posé par le Gouvernement. Le CSP-PSD attend plus d’efforts en termes
des mesures de confiance, note le porte-parole du cadre Mohamed Maouloud Ramdane, qui est revenu à la charge sur la question de la nouvelle constitution. « Le CSP-PSD prend note de la promulgation de la nouvelle Constitution tout en réaffirmant son rejet des textes ».
Parlant de la MINUSMA, les ex-rebelles ont laissé comprendre que tout transfert de leurs anciennes emprises dans le nord devrait faire au préalable l’objet d’un consensus au risque de provoquer
des tensions. « La session convie la MINUSMA à tenir compte des positions occupées par les parties lors de la signature du cessez-le feu du 23 mai 2014 au risque d’être tenue pour responsable de conséquences inhérentes à une rétrocession non consensuelle de ses anciennes emprises, garantissant la pérennité des arrangements sécuritaires en vigueur ». Sur ce point, le CSP-PSD entend
donc adresser aussi un message à l’égard du gouverne- ment. En effet, le chef d’Etat-major General des armées avaient au préalable interpellé les ex-rebelles de faciliter la collaboration avec
l’armée sur le terrain en vue d’un retrait ordonné de la MINUSMA dans notre pays. Le CSP-PSD en mettant en garde la MINUSMA de cette manière entendrait s’imposer face au gouvernement, en tout cas, dans les zones où il exerce son contrôle, en occurrence la région de Kidal.
Sur la question humanitaire, le porte-parole a appelé toutes les organisations à venir en
aide aux populations meurtries, victimes du terrorisme dans les régions de Ménaka et Gao déplacées à Kidal. Le CSP-PSD propose à cet effet, la création de sites viabilisés de regroupement des déplacés, sécurisés pour une meilleure administration. Elle assure sa disponibilité quant à leur sécurisation et la facilitation d’accès aux organisations humanitaires.
Oumar ONGOIBA
Delta News