La ville de Tombouctou a été la cible de tirs d’obus vers 23 heures dans la nuit de dimanche à lundi. Les trois projectiles visiblement lancés par les forces djihadistes, n’ont pas atteint la ville. Un obus est tombé près d’un petit village non loin de Tombouctou. Un deuxième s’est écrasé à Kabara à 7 km de la cité des 333 saints. Quant au troisième obus, sa course s’est achevée dans l’eau. On ne déplore ni victime, ni dégâts matériels.

Selon les forces armées et de sécurité qui se sont aussitôt lancées à la recherche des terroristes, les tirs sont partis d’un secteur compris entre Koriomé (18 km de Tombouctou) et Kabara non loin du fleuve Niger. Les soldats, en quadrillant la zone, ont retrouvé des rampes de lancement artisanales abandonnées sur place.

Les terroristes se déplaceraient à moto « Sanili » pour échapper à la vigilance des forces armées et de sécurité. Ils sont activement recherchés par les forces qui ont entrepris de ratisser toute la zone. Les militaires ont déployé des moyens considérables pour passer au peigne fin les abords du fleuve Niger car, à motos, les terroristes ne s’aventurent pas en plein désert.

C’est la première fois que Tombouctou est visée par des tirs d’obus depuis la déroute des djihadistes chassés de la ville par l’armée française épaulée par les armées maliennes et africaines. Les terroristes s’essaient à un harcèlement qui permet de faire parler d’eux et de maintenir la psychose de l’insécurité au nord du pays. Les troupes maliennes, onusiennes et françaises, présentes sur le terrain, sont déployées pour faire échec à leur projet.

M. SAYAH

AMAP-Tombouctou