L’Office du périmètre irrigué de Baguineda prévoit une production de 24.071 tonnes de céréales, dont 19.395 tonnes de paddy
L’Office du périmètre irrigué de Baguineda (OPIB) a tenu jeudi dans ses locaux, la 17è session de son conseil d’administration. C’était sous la présidence de Moussa Camara, conseiller technique au ministère du Développement rural, et en présence du directeur général, Seydou Bassié Touré, et de l’ensemble des administrateurs.
La campagne agricole 2013/2014 a démarré dans des conditions marquées par une installation tardive des pluies qui a eu un impact négatif sur le niveau des réalisations des cultures sèches. Par contre, les conditions de démarrage de la riziculture dans le périmètre irrigué ont été relativement favorables avec la mise en eau du canal principal à partir de juin. Grâce à la subvention des intrants, les producteurs ont eu un accès facile aux engrais et aux semences de maïs hybride. Ainsi, 3220 producteurs ont bénéficié de 1052 tonnes d’engrais subventionné et 23 producteurs ont obtenu 1,140 tonne de semences de maïs hybride.
Avec ces conditions favorables et l’effort d’encadrement, le rendement et la production du riz dans la zone à maîtrise totale de l’eau ont augmenté respectivement de 1,42% et 0,30%. Par ailleurs, la production céréalière de la saison d’hivernage a atteint 17.067 tonnes contre 16.600 tonnes en 2012 soit un taux d’accroissement de 2,82%. Au regard des besoins de consommation locale évalués à 7.354 tonnes et de la production consommable disponible évaluée à 9.547 tonnes, les besoins alimentaires de la zone sont largement couverts et il se dégage un excédent céréalier de 2.193 tonnes. Globalement la production céréalière attendue de la contre saison 2013/2014 est de 1091 tonnes dont 613 tonnes de riz paddy et 477 tonnes de maïs. Ces productions prévisionnelles viendront en renfort aux 17.067 tonnes de céréales produites au cours de la saison d’hivernage 2013. La production maraîchère totale attendue est de 18.317 tonnes de produits maraîchers.
Le coût de production du kilogramme du riz paddy est de 85,11 Fcfa contre 84,37 Fcfa en 2012 soit une augmentation de 0,74 %. De même, on a constaté une augmentation des charges d’exploitation de 2,31 % à l’hectare par rapport à la campagne précédente soit 433.585 Fcfa contre 423.775 Fcfa en 2012. L’activité rizicole dégage ainsi une marge bénéficiaire de 69,89 Fcfa/kg contre 70,63 Fcfa/kg en 2012. La marge bénéficiaire du maïs est de 190,28 Fcfa/kg contre 169,79 Fcfa/ kg en 2012 soit une augmentation de 20,49 Fcfa/kg par rapport à 2012. Cette augmentation s’explique par l’amélioration du prix sur le marché soit 246 Fcfa contre 235 Fcfa/kg en 2012.
D’une manière générale la situation phytosanitaire a été relativement calme tout au long de la campagne. Le dispositif de surveillance du périmètre mis en place en 2012 s’est révélé opérationnel dès le démarrage de la campagne.
L’élaboration du programme d’activités 2014 intervient dans un contexte caractérisé par le retour de la paix, la volonté affichée des pouvoirs publics de faire de l’agriculture le levier de la croissance économique, l’adoption de la Politique de développement agricole (PDA) et du Programme national d’investissement prioritaire dans le secteur agricole (PNIP-SA).
L’objectif est de produire 24.071 tonnes de céréales : 19.395 tonnes de paddy, 4.180 tonnes de maïs et 496 tonnes de mil/sorgho. La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par la prise en compte des insuffisances relevées durant la campagne précédente. Il s’agit d’amener les producteurs à respecter un calendrier cultural consensuel, à appliquer les bonnes pratiques culturales, à assurer une meilleure gestion de l’eau d’irrigation et à adopter le plan de fertilisation organique.
Le directeur général de l’OPIB a annoncé aux administrateurs le démarrage prochain du Projet de renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ce projet a été négocié dans le cadre du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP). Il est financé à hauteur de 33,69 milliards Fcfa et couvre les zones de l’OPIB et de l’Office de la haute vallée du Niger (OHVN) pour une durée de 5 ans (2014-2018). L’objectif spécifique du projet est d’accroître de façon durable la production et la productivité des filières rizicoles et horticoles, ainsi que les revenus des populations cibles. Il prévoit essentiellement des aménagements hydro-agricoles, la réalisation d’infrastructures sociales l’équipement agricole, l’appui à la diffusion du riz nerica, l’intensification des cultures, la sécurisation foncière, la formation/communication, la recherche-développement et l’appui aux services de vulgarisation.
Le budget 2014 de l’OPIB est arrêté en recettes et en dépenses à 1.656.583.933 Fcfa. Il est en diminution de 702.893.062 Fcfa soit 29,79% par rapport à l’exercice 2013. Cette diminution est principalement imputable à la fin du Projet d’intensification du périmètre de Baguineda (PIB).
M. COULIBALY