Depuis le 18 mai dernier, les commerçants de la ville de Tombouctou ont fermé leurs boutiques pour réclamer une baisse des taxes sur les marchandises à quelques jours du ramadan.
Les opérateurs économiques ont poursuivi leur mouvement avec une marche pacifique, ce vendredi matin pour remettre une déclaration au gouverneur de la région de Tombouctou. Ils ont réitéré leur demande et exigé l’amélioration de la situation sécuritaire dans la région.
“Bon nombre d’opérateurs économiques ont été victimes de braquages sur les routes. J’en appelle aux plus hautes autorités du Mali de mettre fin aux abus, d’assurer la sécurité des opérateurs économiques et de leurs biens, d’assurer le retour des autres services financiers de l’Etat, et de reconsidérer la mission de la gendarmerie au poste de contrôle”, a indiqué Sidi Hamane Mahamane, le porte-parole des commerçants.
Le gouverneur de Tombouctou a pour sa part, invité les commerçants au dialogue. “Nous avons toujours œuvré pour favoriser la reprise des activités économiques. S’il y a des difficultés entre les opérateurs économiques et certains services, asseyons-nous, discutons et cherchons à voir ce qui est faisable pour sortir de cette situation”, a déclaré Adama Kansaye.
Au premier jour de cette grève, quatre opérateurs économiques dont le président de la Chambre régionale du commerce, Papa Faye, ont été interpellés par la gendarmerie avant d’être relâchés.
Le commerce est l’une des principales activités de la région. Mais avec l’insécurité sur certains axes, surtout l’axe Goundam-Tombouctou, les activités commerciales sont au ralenti et les prix des marchandises flambent.
Le Sahelien
Source : l’indicateur du renouveau