« Une volonté de dialogue »
« Des consultations que nous avons eues, il ressort qu’il y a une volonté de dialogue (…) pour faire les réformes » réclamées par l’opposition et de nombreux Togolais depuis plus de dix ans, a-t-il déclaré, tout en reconnaissant « un problème de confiance ». Le diplomate a appelé « l’opposition et le parti au pouvoir à continuer le dialogue et à réaliser ces réformes, qui sont une aspiration profonde du peuple ».
Il a ensuite précisé que ces réformes comprenaient l’instauration d’un « mandat unique, avec renouvellement une seule fois », « le mode de scrutin à deux tours » ainsi que « le vote de la diaspora » togolaise. « Le chef de l’Etat nous a écoutés et nous pensons qu’il a exprimé la volonté ferme de parvenir à ces réformes », a ajouté M. de Souza.
Le président de l’Assemblée nationale togolaise avait annoncé plus tôt dans la journée que les parlementaires se réuniraient en session extraordinaire dès jeudi pour commencer à examiner le projet de réforme constitutionnelle réclamée par l’opposition, évoquant un cas de « force majeure ».
Des marches historiques
Des manifestations massives ont eu lieu à Lomé et en province les 6 et 7 septembre à l’appel d’une coalition de quatorze partis pour demander la mise en place des réformes et le départ du président Faure Gnassingbé. Pour la seule journée du 6 septembre, plus de 100 000 personnes avaient répondu à cet appel à dans la capitale, selon Amnesty International.
A la veille de ces marches historiques, le pouvoir avait tenté de jouerl’apaisement en soumettant un avant-projet de loi qui doit désormais êtreadopté par le Parlement. Mais plusieurs leaders de l’opposition, affirmant ne plus croire au dialogue, ont appelé à de nouveaux rassemblements populaires les 20 et 21 septembre.
Mercredi, la présidence a par ailleurs appelé les Togolais « au calme et à la retenue » lors d’un point presse inédit, déplorant une « escalade de la violence physique et verbale sur fond d’appel quasiment à l’insurrection ».