Le 8 juillet 1991, après plusieurs manifestations de rue et des grèves, le pouvoir de l’époque avait fini par accepter l’ouverture d’une Conférence nationale, proclamée plus tard, « souveraine ». 25 ans après, les participants se sont retrouvés pour faire un bilan.
A l’Agora Senghor, le lieu où se tenait la rencontre, tous les survivants de l’opposition et de la société civile sont là ou presque. Seul le parti au pouvoir manque à l’appel. Durant une demi-journée, ils se sont parlé et ont fait le bilan de 25 ans d’une longue marche, d’une lutte pour l’avènement de la démocratie.
« Nous ne sommes pas du tout au bout de nos peines, la lutte continue et chacun doit voir comment il peut y contribuer », a affirmé le président du comité d’organisation, le professeur Magloire Kuakuvi.
Il y a 25 ans, étudiants, travailleurs, avocats, toutes les forces vives du Togo avaient battu le pavé pour exiger et obtenir une Conférence nationale, proclamée plus tard « souveraine » par les organisateurs. Pour Me Djovi Gally, un des acteurs de l’époque, il reste avant tout de cette lutte « la Constitution du 14 octobre 1992, qui fonde les axes essentiels d’une nouvelle société. Puis toutes les libertés que nous avons conquises ».
La Constitution obtenue à la Conférence nationale est aujourd’hui vidée de tout son contenu : l’alternance n’a pas suivi et le processus de réconciliation nationale peine malgré toutes les formes de dialogue. Aujourd’hui, un appel est donc lancé à ceux qui régentent le pouvoir d’Etat afin qu’ils aient le courage d’instaurer un dialogue franc et sincère pour avancer.
Source : RFI