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Terrorisme: trois pays du Sahel s’unissent pour y opposer la violence légale

«La coopération judiciaire en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière: cas de l’accord Mali – Niger – Tchad». C’est le thème d’un colloque international ouvert ce matin, à l’hôtel Radisson de Bamako.

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 «Le terrorisme est un malheur de trop dans notre sous-région». Pour Ahmat Mahamat Hassan, ministre tchadien de la Justice, les populations dans le sahel, déjà confrontées à la pauvreté, au chômage, à la sécheresse et à la famine, ne peuvent endurer davantage le malheur du terrorisme. Il est nécessaire, a-t-il dit, d’avoir une réponse commune à un malheur commun. «En envoyant ses troupes au Mali, le Tchad combattait pour sa propre survie. Car nos destins sont liés», a indiqué le ministre Hassan

Pour mieux traquer les criminels et leur empêcher d’avoir refuge sur le territoire d’un pays voisin, il faut doter les acteurs de la chaîne judiciaire d’instruments juridiques adéquats.

Aux dires de Marou Amadou, ministre de la Justice du Niger, l’Accord tripartite de Niamey signé le 9 mai dernier a une double exigence: «faire tomber les obstacles juridiques et institutionnels inutiles et incongrus. Aussi, faire tomber les frontières pour opérer de manière souple».

Pour extrader un criminel de Dakar à Bamako, explique Mamadou Ismaël Konaté, il faut en moyenne huit mois de procédure. De N’Djamena à Bamako, il faut douze mois de procédure. Il est anormal, selon le ministre malien de la Justice, de perdre douze mois avant de poursuivre un criminel. «Ce temps que nous mettons en procédure, c’est ce temps qu’il prend pour tuer une deuxième fois». Nos pays n’ont plus le droit de dormir. Car, insiste-t-il, on ne peut se sentir paisible à Bamako quand un acte terroriste est commis à Niamey.

Le colloque de Bamako prend fin dimanche. Il a pour but de dégager les instruments juridiques applicables à l’ensemble des pays membres. D’ores et déjà, l’Accord de Niamey suscite l’engouement. Le Burkina a annoncé son adhésion. Et le ministre Konaté affirme de tout mettre en œuvre pour l’adhésion d’autres pays du sahel.

 

La rédaction 

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