Le CNT dans sa quête des élections transparentes et crédibles a enfin adopté, le 17 juin au CICB, la nouvelle loi électorale visant à corriger le système électoral malien. Le présent projet contient 250 articles. Dans le préambule de ce projet de loi, l’accent est mis sur le régime du referendum pour l’élection du Président de la République, celui des conseillers des Collectivités territoriales, voire le régime des membres de l’Assemblée Nationale et des conseillers nationaux. La nouvelle loi précise que « le suffrage est universel, égal… », Selon le journal télévisé de l’ORTM. Pour éviter toute sorte de défaillance dans le processus électoral, le gouvernement de la transition a présenté cette nouvelle loi aux membres du CNT, pour la réforme du système électoral à tous les niveaux. « Cependant, pour plus de clarté et de fiabilité dans les élections, la loi prévoit la création d’un organe unique de gestion des élections dénommé : Autorité indépendante de gestion électorale ‘’AIGE’’ », a-t-on appris du journal diffusé sur la chaine nationale du Mali (ORTM). L’AIGE est dotée de personnalité juridique et d’autonomie financière. Elle a pour mission d’organiser et de gérer toutes les opérations électorales et référendaires, a expliqué l’ORTM. L’adoption de cette loi, selon l’Ortm, consacre à la création d’un organe unique qui veillera à la bonne tenue des élections. Plusieurs autres mesures restrictives ont été prises en compte dans cette nouvelle loi. Parmi lesquelles figurent les enregistrements sous les fausses identités, les campagnes dans les lieux de culte, l’enlèvement des urnes non encore dépouillées… « L’AIGE comprend 15 membres dont 8 désignés par le pouvoir public, 7 par les partis politiques et la société civile. Elle est représentée au niveau de chaque région et exerce sa mission en toute indépendance. Ce, de manière objective, transparente et impartiale », indique-t-on.
Conformément aux dispositions inclues dans ce projet de loi, les Maliens âgés de 18 ans au moins et jouissant de leurs droits civiques et politiques sont appelés à voter. Aussi, la nouvelle loi prévoit une liste électorale au niveau de chaque commune, Ambassade ou consulat malien pour les électeurs .Les listes électorales sont permanentes. Elles sont établies sur la base des données biométriques de l’état civil. Elles font objet de révision du 1eroctobre au 31 décembre. Pour les cartes d’électeurs, elles seront remises à chaque électeur au plus tard 48 heures avant le jour du scrutin, a-t-on appris du journal. Aussi, la loi électorale souligne que « tout membre des forces armées et de sécurité qui désire être candidat au fonction du Président de la République doit démissionner six (6) mois avant l’élection ».
Garibou Togo, stagiaire