À seulement vingt-sept (27) ans, le jeune Makan Traoré dit Serinté s’est attendu à un mauvais sort le mercredi 9 septembre. Les faits reprochés au jeune inculpé de « tentative de meurtre » remontent à 2018.À cette date, une certaine Tata Bagayoko avait porté plainte contre Makan pour « tentative de meurtre ».Comme motif de la plainte : la demoiselle expliquait qu’il y avait un projet de mariage entre elle et le jeune Makan. Dans l’arrêt de la cour dont nous disposons une copie, Tata raconte avoir décidé de mettre fin à son projet de mariage avec Makan Traoré dit Serinté suite au refus de ses parents qui ne voulaient pas qu’elle se marie avec le jeune. Loin d’être d’accord avec la décision de Tata, Makan n’est pas parvenu à supporter cette rupture de lien à laquelle tenait la demoiselle. Entre-temps, Tata avait abandonné le jeune Makan, commençant à sortir avec un autre homme. Ce qui ne fallait pas, car Makan ne se laissera pas faire.
« Dans la nuit du 21 décembre 2018, explique-t-on dans l’arrêt, alors que Tata causait dans la rue avec son nouveau copain, Makan se dirigea vers elle. Prise par la crainte, elle s’est réfugiée dans la famille voisine. À sa sortie, Makan continuait de la guetter. Quand elle a voulu fuir, Makan a poignardé Tata Bagayoko dans le dos à plusieurs reprises ».Sans autre moyen, la demoiselle cria au secours, alarmant les gens. Grâce à l’intervention rapide des gens, elle a pu être sauvée. Grièvement blessée, Tâta a été hospitalisée au centre de santé de référence de Kati où elle a bénéficié des soins. Interpellé, le jeune reconnait avoir donné trois (3) coups de couteau à Tata Bagayoko. Il dit avoir agi par jalousie. Après avoir commis cette forfaiture, indique-t-on dans l’arrêt, Makan regrette son acte, tentant de se jeter dans un puits. Néanmoins, il a été inculpé de « tentative de meurtre ».De par ce geste de repentir,Makan Traoré alias Serinté a été, courant le mercredi 9 septembre, condamné à 5 ans de réclusion criminelle par la cour d’Assises de Bamako, capitale du Mali.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays