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Tendances: Le Kuba, un tissu pas comme les autres

Héritage tout droit venu du Congo, le Kuba est un tissu traditionnel millénaire, peu connu, à base de raphia et aux motifs originaux. Sa fabrication se fait en général en couple, l’homme s’occupe du tissage pendant que la femme se charge de la partie broderie. Il servait de pagne et de couverture pour rehausser son habillement et montrer son prestige social. Il était également utilisé comme ornement des assises royales. Son image et sa place au sein de la société congolaise et à travers le monde ont évolué avec le temps. On l’utilise comme parure pour les coussins, les lits, table à manger ou encore comme décoration murale.


Comme tous les tissus du continent, le Kuba est intimement lié à l’histoire de la société. Il symbolisait le statut social de celui qui l’arborait et était utilisé pour les grandes occasions comme l’intronisation royale ou un décès, mais aussi comme monnaie d’échange. Plus le tissu était élégant, raffiné et de qualité, plus la personne avait une place importante dans la communauté. Les plus belles pièces étaient destinées à la famille royale. Elles se caractérisent par leurs dessins aux allures aussi simples que complexes.
Le Kuba est facilement identifiable par ses motifs géométriques aux formes abstraites ou empruntées à la nature. Chaque roi choisissait une série de dessins pour marquer son règne. Les tisserands et les brodeuses réalisaient soigneusement chaque motif de mémoire. Cela donnait des lignes irrégulières qui témoignent de l’authenticité du tissu. Les meilleures étoffes ont une touchée de velours, grâce à une technique unique. Cette dernière consiste à confectionner une pièce centrale aux couleurs foncées, entourée de broderies aux tons plus claires et sur-brodées par un fil de raphia.
L’art du tissage de ce tissu valeureux est détenu par les hommes. Ils travaillent les fibres de palmiers pendant des mois, pour obtenir des fibres souples faciles à modeler. Ces dernières sont ensuite colorées en ocre beige, kaki et noir. Vient ensuite la phase de broderie effectuée par les femmes. Les pagnes se déclinent en version masculine, «mapel», et féminine, «ntshak». La fabrication d’un tissu peut prendre jusqu’à un an.
Zena TRAORÉ-
DIAKITÉ Fondatrice & Directrice de Kennyce
Consulting &

Formation

Source: L’Essor-Mali

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