Pochettes, films incassables, écouteurs… ces objets sont inséparables des téléphones mobiles. Et les vendeurs font de bonnes affaires

La révolution des TIC (Technologies de l’information et de la communication) à travers le téléphone portable au Mali a permis de créer de nombreux d’emplois au grand bonheur des jeunes. Ils sont de nos jours, beaucoup ayant investi le créneau de la vente des accessoires de téléphone portables. Il s’agit en occurrence des pochettes, des écouteurs, des anti-choc (ou incassables), etc. Ces accessoires sont très généralement utilisés dans des téléphones haut de gamme qui offrent une large palette de fonctions car ils peuvent nous aider dans de nombreuses situations. Ces téléphones, aussi appelés « téléphones intelligents », représentent aujourd’hui un marché mondial colossal, un théâtre de l’affrontement permanent entre les différentes marques (Apple, Samsung, Nokia, Sony, etc.). Ces Smartphones embarquent de puissants processeurs qui permettent d’assurer un fonctionnement optimal en multitâches et de lancer plus rapidement les applications et bien de gagner du temps. Ces téléphones intelligents permettent de consulter les mails, regarder des vidéo, chater, envoyer des fichiers (images, sons, vidéos, etc). Certains d’entre eux disposent même d’autres fonctionnalités comme le console de jeu, le lecteur musical, le réveil, l’appareil photo, la lampe de poche, le fil d’actualité et même le système de paiement. Le prix de ces Smartphones varie selon les marques et les séries. Ils sont ainsi écoulés sur le marché malien entre 20.000 et 500.000 Fcfa. Pour protéger ces téléphones qui coutent chers, leurs détenteurs sont obligés de les protégés avec des pochettes et des anti-choc. Nouhoum Diarra, trentenaire, marié et père de deux garçons, figure parmi les jeunes qui exercent le commerce de ces accessoires. Il a installé son magasin à Sénou-Banancoro, une localité située à une trentaine de kilomètres de Bamako, depuis 3 ans. « En général, ces accessoires nous parviennent de Chine, Dubaï et du Sénégal », précise le jeune vendeur, pour qui « les pochettes servent à protéger les téléphones en cas de chute ». Chez notre interlocuteur, les marques de pochettes les plus vendues sont les C8, J 1, et AC, ainsi que pour les Samsung J 5 et J7 avec diverses couleurs. « Nous achetons les pochettes avec les grossistes entre 750 et 1000 Fcfa et nous les vendons aux prix de 1250 et 1500 Fcfa », indique Nouhoum Diarra dont le magasin ne désemplit pas. « Le marché est vraiment florissant car beaucoup de personnes disposent des Smartphones et chacun souhaite protéger son téléphone avec des anti-choc en l’a rendant plus beau avec des belles pochettes», témoigne le père famille qui reçoit, majoritairement des jeunes filles comme clients. « Je parviens à vendre plus de 15 pochettes par jour », assure le jeune Diarra qui s’approvisionne en écouteurs chez les mêmes grossistes aux prix respectivement de 300, 700, et 1000 Fcfa. « Il n y a pas de marque précise pour les écouteurs. Il existe tout de même ceux en « brush » et aussi en forme pointus que nous vendons aux clients à 1000 et 1500 Fcfa », confie Nouhoum qui rassure que les écouteurs s’écoulent bien sur le marché. « Je peux vendre entre 10 à 15 écouteurs par jour soit, un bénéfice de 10.000 ou 15.000 Fcfa au quotidien ». Cependant tout n’est pas rose chez notre interlocuteur qui retrouve des fois des écouteurs de mauvaise qualité dans les stocks. Certains écouteurs sont endommagés au cours du transport. En plus des pochettes, Nouhoum vend aussi des incassables (anti-choc) qui sont utilisés contre les brisures des écrans des Smartphones. Ce produit marche bien aussi chez le jeune trentenaire qui s’y approvisionne auprès des grands commerçants entre 800 et 1000 Fcfa et les cède à 1250 et 2000 Fcfa. Il peut en vendre entre 10 et 12 au quotidien. Dans son magasin qui s’ouvre à 8h et ne ferme qu’aux environs de 18h, notre interlocuteur qui se fait épauler par son jeune frère vend, aussi d’autres accessoires de téléphones portables comme les batteries, les chargeurs, les clés USB, les cartes mémoires, les MP3, les haut-parleurs (boomers), ainsi que des DVD portables. Dans ce commerce, Nouhoum Diarra gagne bien sa vie car après toutes ses dépenses qui consistent à payer le louer et l’électricité etc, il nous assure qu’il peut économiser 100.000 Fcfa par mois. Cependant, son « seul souci est le fait que les vendeurs grossistes se transforment en détaillants et cèdent les accessoires aux mêmes prix que les détaillants ». Pour que le commerce se fructifie dans notre pays, il estime que « les grossistes doivent se concentrer seulement sur les ventes en gros et laisser le segment du détail aux détaillants ».

Mariam .F. Diabaté

Source : L’Essor