Les députés tchadiens ont adopté lundi une nouvelle constitution renforçant les pouvoirs du président Idriss Déby. Cette constitution supprime le poste de premier ministre et permet au président de rester au pouvoir jusqu’en 2033.
L’Assemblée nationale a voté le projet de Constitution par 132 voix pour, 2 contre. Le vote a été boycotté par l’opposition qui a tenté de manifester devant le parlement.
La nouvelle constitution prévoit que le mandat du président passera de 5 à 6 ans, renouvelable une fois.
A 65 ans, Idriss Déby est à son cinquième mandat qui doit s’achever en 2021. Mais il pourrait rester au pouvoir jusqu’en 2033.
Les ministres, nommés par le président, prêteront serment devant celui-ci qui pourra aussi « déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
« Déby seul sera aux commandes, plus qu’il ne l’était déjà », estime l’un des principaux partis d’opposition, l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR).
Les tensions s’intensifient au Tchad après que les groupes d’opposition aient boycotté un forum le mois dernier pour discuter des changements proposés.
L’AFP rapporte également que deux militants des droits de l’homme qui souhaitaient organiser un sit-in devant le parlement hier avant le vote ont été arrêtés puis relâchés.
Selon Transparency International, le Tchad est classé parmi les pays les plus corrompus au monde.
Afrikmag