Il fut un moment où la simple idée de taxi renvoyait au confort à la sécurité et au bien-être. Mais de nos jours les taxis ont tendance à devenir désagréables et de terreur pour bon nombre de personnes. « Actuellement, pour prendre un taxi à Bamako je dois d’abord m’armer de beaucoup de courage car chaque fois les mauvaises aventures que l’on attend en longueur de journée me hante l’esprit. Et ce n’est plus par amour qu’ils choisissent ce job, mais par dépit que plusieurs personnes se tournent vers ce métier et ils en profitent pour faire du mal. Entre braquages, violes, terrorismes ce n’est pas les exemples qui manquent, » nous explique Oumou Théra une cliente qui a bien voulu nous faire part de ses appréhensions.
Les mésaventures ne manquent pas. A ce jour il devient rare de faire une course agréable dans un taxi. « Je dis, ce sont tous des drogués, ils te prennent et vous convenez sur un prix, mais avant d’arriver à destination ils te font voir de toutes les couleurs. Tu deviens spectateur privilégié de toute sorte d’incivisme, ils prennent d’autres clients qui souvent ne vont même pas dans la même direction que vous et te font faire le tour de Bamako. Et si tu oses parler ils te feront passer un mauvais quart d’heure et tu devras payer pour un mauvais service, » ajoute t elle
Il faut aussi comprendre que dans toute activité humaine, il y’a des bons et des mauvais : « parmi nous il y’a des personnes qui font que souvent je regrette mon choix de métier, mais je me dis à chaque fois qu’il m’incombe juste de bien faire mon travail. Ce n’est pas dans ce métier seulement qu’il y’a des brebis galeuses. Il y en a partout et ce qui fait que nous sommes dans tous les bouches, c’est qu’il y a toute sorte de personnes qui évoluent dans le domaine actuellement. Des jeunes sans repère ni aucune éducation qui se prennent un permis de conduire dès qu’ils en n’ont les moyens et cherche une voiture à conduire et par la même occasion nous amène avec eux leur mauvais caractère sur la route » indique un vieux taximan sous l’anonymat
Adam DIALLO
Source: Bamako News