La Fédération malienne de taekwondo (FEMAT) a organisé, samedi dernier, sa première compétition nationale paralympique de l’année. L’événement s’est déroulé au dojo du stade Modibo Keïta (SMK) et a regroupé 10 combattants issus de 4 dojos du District de Bamako : INA, Kala sport, La Fourrière et Stade Modibo Keïta (SMK). Les athlètes se sont affrontés dans 3 catégories (-61kg, -75kg et +75kg). Il s’agissait des athlètes qui souffrent d’handicaps physiques au niveau des membres supérieurs. Les combats se sont déroulés dans une atmosphère bon enfant. Chez les +75kg Mahamane Sacko (dojo La Fourrière) a dominé Mamadou Keïta (INA). Dans la catégorie des -75 kg, Adama Keïta a battu Mamadou Diaby, alors que Lassine Kouyaté l’a emporté face à Mamadou L. Keïta dans la catégorie des -61 kg. A l’issue des combats, le dojo de l’INA s’est hissé sur la plus haute marche du podium, avec 4 médailles, dont 1 médaille d’or, 1médaille d’argent et 2 médailles de bronze.
La deuxième place est revenue au dojo La Fourrière (1 médaille d’or et autant de médailles d’argent et de bronze), tandis que Kala sport complète le podium (1 médaille d’or). Le para-taekwondo est un sport dont les règles ont été aménagées pour qu’il puisse être pratiqué par des personnes ayant un handicap physique ou sensoriel. Le secrétaire général de la FEMAT et président de la commission des arbitres, Maître Yacouba Traoré, ceinture noire, 6è dan, s’est réjoui de l’organisation, avant de donner des précisions sur les règles d’arbitrage des paralympiques. «Nous avons voulu adopter le système Olympique qui accorde une chance aux perdants.
Cette compétition diffère un peu des compétitions de combat que nous avons. Chez les paralympiques, il y a trois catégories de poids, contre huit pour les athlètes qui ne souffrent pas d’handicaps. Dans cette compétition paralympique, les coups à la tête sont interdits que ce soit avec la jambe ou le poing. Les coups de poing aussi sont également interdits. Quand le combattant tombe le point n’est pas validé. À part ces quelques exceptions, toutes les règles sont les mêmes au niveau de l’arbitrage», a indiqué Maître Yacouba Traoré.
Et d’ajouter : «Cette compétition est une première pour notre pays, nous avons assisté à de beaux combats, le niveau est satisfaisant, on constate que l’engagement et le désir de gagner sont là et on ne peut que féliciter les athlètes et leur souhaiter bon courage».
La prochaine étape devrait être la mise en place de la sélection nationale paralympique de taekwondo, mais le chemin à parcourir reste encore long quand on sait qu’aucune ligue de l’intérieur n’a participé à cette première édition et que les filles étaient également absentes. Néanmoins, le secrétaire général de la Fédération malienne de sports pour personnes handicapées, Dramane B. Traoré a également salué l’organisation de la compétition et adressé ses remerciements à la FEMAT. «Je suis content de cette initiative de la FEMAT et de son implication aux côtés des personnes handicapées. Maintenant, c’est à nous de sensibiliser les handicapés à pratiquer le taekwondo. Après cette compétition il faut faire la détection de talents qui seront inclus dans le projet olympique, pour les prochaines échéances régionales, nationales et internationales», a dit Dramane B. Traoré.
Boubacar KANTÉ
Source : L’ESSOR