Appelé à intervenir pour résoudre un différent, il est allé poignarder un des protagonistes qu’il considérait comme récalcitrant. Conséquence : il prend dix ans de prison
Dix ans de réclusion criminelle : c’est la peine infligée au trentenaire DD à la suite de son procès tenu en assises. Il aurait porté des coups de couteau sur SIT. Ces coups qui ont été fatals à ce dernier. Cette tragique histoire est intervenue au cours d’une banale dispute à propos du prix de transport de la marchandise d’une jeune commerçante. Les coups portés par DD sont prévus et punis par l’article 202 du code pénal et donnent lieu à l’application de peine criminelle.
SIT, la victime était charretier de profession. Cet engin lui servait d’outil de travail pour assurer le transport des marchandises et des bagages de tierces personnes à travers la ville, moyennant quelques pièces d’argent. Un jour courant 2018, son chemin a croisé celui de H, une vendeuse de fruits qui a eu besoin de ses services. Elle lui demande de transporter des caisses de bananes pour les déposer au marché. Ils ont convenu du prix du transport de la marchandise. Ainsi dit, ainsi fait. Mais arrivé à l’endroit où la marchandise doit être déposée, les choses ont pris une tournure inattendue.
La commerçante a fait entendre un autre son de cloche. Après avoir déchargé ses bananes des caisses, elle demande au charretier de retourner avec les caisses vides pour les déposer là où elles avaient été chargées. Mais il se trouvait qu’au départ, le charretier et la commerçante n’avaient pas convenu de cela. Encore moins d’un quelconque prix à payer pour ce voyage retour.
Le charetier n’en a pas fait un problème. Bien au contraire. Car cela constitue des rentrées financières supplémentaires dans sa poche. Cependant, il demande à la commercante de majorer le prix de transport initialement convenu entre eux. C’est à cette seule condition que le charretier s’est dit prêt à retourner avec les caisses vides.
C était suffisant pour que la vendeuse de bananes pique une vive colère contre le charretier. S’en sont suivi des échanges violents entre les deux. Dans la foulée, la vendeuse de fruits fait appel à DD, une de ses connaissances qui se trouvait non loin des lieux de la dispute. A ce dernier, elle a brièvement brossé les raisons de sa discussion avec le garçon charettier.
Son intention, c’était de demander à DD de tout faire pour contraindre le jeune charretier à s’exécuter. Et elle n’était pas du tout prête à payer le moindre kopeck de plus pour le travail supplémentaire qu’elle lui avait demandé. Le refus du charretier a donné lieu à un véritable bras de fer entre lui et DD qui a voulu le contraindre. Bref, le ton montait d’un cran au file des minutes.
C’est dans ce brouhaha ambiant que DD, incapable de maîtriser ses nerfs, s’est saisi d’un couteau, avant d’assener trois coups au flanc du pauvre charretier. Mortellement atteint, celui-ci s’affala dans un bain de sang. Sur place, des secouristes improvisés l’ont rapidement évacué vers un centre de santé où, quelques instants plus tard, il a succombé à ses blessures.
Saisie peu de temps après, la gendarmerie a mis la main sur DD qui avait fui après l’acte. Les pandores ont ouvert une enquête pour le renvoyer devant la Cour d’assises de Bamako, afin qu’il y soit jugé.
à la suite de l’analyse des faits, le parquet a conclu que les coups de poignard ont occasionné la mort du charretier, mais l’ont été sans l’intention de lui donner la mort. D’où la réqualification des faits en coups mortels prévus et punis par le code pénal en son article 202. Face aux jurés de la Cour, l’inculpé est resté constant dans sa version des faits comme il l’avait fait lors des enquêtes préliminaires. Il a avoué que la colère a été la raison qui l’a poussé à agir de la sorte. Puis, il a manifesté son regret. Toutefois, la Cour l’a condamné à 10 ans de réclusion.
Tamba CAMARA
Violeur sans scrupule
SB est suspecté de viol en bande. Une infraction qu’il aurait commise courant 2019 alors qu’il se trouvait sur les berges d’un fleuve en compagnie de certains de ses amis. Il est ainsi tombé sous les coups des dispositions de l’article 226. Ce qui oblige les hommes de loi de le faire comparaitre en assises pour qu’il soit jugé conformément à la loi.
C’était précisément en mai 2019. La demoiselle F, employée de maison et âgée de 15 ans au moment des faits s’était rendue sur les berges un après-midi pour y vendre de l’eau fraîche. Elle était totalement absorbée par l’idée de trouver d’éventuels clients à sa marchandise. C’est ce moment que choisi deux jeunes dont SB son futur bourreau, pour l’apostropher. Sans détour, ils proposèrent à la jeune vendeuse d’eau fraîche d’acheter tout le contenu de sa glacière. Mais à la seule condition qu’elle entretienne des relations sexuelles avec eux dans un coin discret de la berge. Sans même donner le temps à ses agresseurs de terminer leur lugubre idée, la fille oppose un refus catégorique à leur proposition.
Du coup, les deux jeunes se sont sentis blessés par ce rejet sans ménagement de la part d’une vendeuse d’eau fraiche. Ils ont aussitôt décidé de passer à la vitesse supérieure en usant de la force de leurs muscles. Seule face à deux jeunes hommes visiblement plus costauds qu’elle, le rapport de force était en faveur de ses agresseurs. Ils parviennent à l’entraîner de force dans une maison en chantier pour abuser d’elle sans autre forme de procès. Puis, ils ont laissé la fille à son triste sort pour s’évaporer dans la nature.
Ainsi, la vendeuse d’eau fraiche est retournée à la maison pour raconter son calvaire à sa patronne. Mieux, elle a conduit cette dernière sur les lieux même de son agression. Là, elles trouveront SB sur place, son compagnon et complice était parti. La patronne est retournée pour suivre la logique du droit en l’espèce. Les policiers se sont chargés du reste et le garçon s’est retrouvé devant les juges pour répondre de l’acte qu’il a posé en compagnie de son ami.
Interpellé et conduit devant des officiers de police judiciaire, il a nié avec véhémence les faits. L’inculpé a maintenu cette position jusqu’à la barre devant les jurés. Après délibération, la Cour a suivi le réquisitoire du parquet et a condamné l’accusé à 5 ans de prison ferme.
T.C
Source : L’ESSOR