« The thinkpeace », a organisé le lundi 15 juillet 2019 à l’hôtel Mi CASA, une table ronde pour l’élaboration d’un schéma de sortie urgente de la crise à Mopti, avec l’appui financier d’humain security collective-HSC.
Selon le coordinateur du Thinkpeace, M. Abdoul Karim Fomba : « Le centre du Mali, en particulier, la région de Mopti est en proie à une insécurité généralisée. La manipulation des populations locales par les terroristes et les miliciens à des fins personnelles au nom de la religion et de la sauvegarde des valeurs culturelles. Cette manipulation a engendré la fragilisation des tensions récurrentes entre les communautés; nous avons assistons, depuis 2016 à des conflits inter et intracommunautaires qui prennent un caractère ethnique préoccupante, de nos jours, avec des attaques barbares, des tueries assimilées à un génocid, des calcinations des biens individuels et communautaires, pour ne citer que cela ».
L’orateur poursuivra en disant que « la fréquence des affrontements et attaques ont augmenté, de même que les morts parmi les civils ». Selon les sources concordantes, l’année 2018 a été la plus meurtrière, depuis le début de la crise malienne en 2012. Au cours d’une trentaine d’attaques communautaires dans la région de Mopti en 2018, il y a eu plus de 200 civils tués.
Pour lui, “malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires à travers la démarche multi acteurs positive, la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation en 2015, l’élaboration du plan de sécurisation intégré des régions du centre(PSIRC)en 2017, et l’accompagnement des organisations nationales et internationales au développement des stratégies de politique de paix et la mise en œuvre des initiatives de cohésion sociale, la situation sécuritaire continue de se détériorer et l’aspiration d’une paix durable reste délicate. Ce qui nécessite de redoubler d’effort avec l’implication active des acteurs locaux et des décideurs pour atténuer les tensions, surtout les violences inter ethniques ».
Comme on peut le constater, les pouvoirs publics sont interpellés. Déjà, au moment où bouclons cette édition, les FAMAS travaillent déjà à la sécurisation des villes et campagnes au Centre avec la destruction de nombreuses bases des rebelles.
Youssouf Ongoïba, stagiaire
Mali Demain