La Tabaski n’est qu’à quelques encablures et la rareté du mouton cause des cheveux blancs aux fidèles Sénégalais. Mais la solution tant attendue, pourrait venir du Mali voisin, pourtant encore frappé d’un embargo frontalier imposé par certains pays de la CEDEAO dont le Sénégal.
Les autorités maliennes ont autorisé l’exportation de 5 500 têtes d’Ovins /Caprins et 300 bovins à destination du Sénégal dans les bureaux de sortie de Diboly et Mahinamine.
Le même nombre à destination de la Côte d’Ivoire est également autorisé dans les bureaux de Kadiana et Zégoua.
Une opération va démarrer à partir de ce lundi 27 juin et se poursuivra jusqu’au 9 juillet 2022 dans le respect scrupuleux des formalités du commerce extérieur, renseigne le communiqué des Douanes du Mali, signé par le Colonel Major, Ahmed AG Boya, Directeur général Adjoint des Douanes
En vue de la fête de l’Aid Kébir, communément appelée Tabaski, le Mali compte bien approvisionner le marché sénégalais en moutons, chèvres et bœufs. Cela, malgré les sanctions de la CEDEAO qui pèsent sur ce pays.
Au Mali, le programme de développement de la viande à l’exportation révèle que les recettes engendrées par les exportations de bétail se chiffrent à plus de 91 milliards de francs CFA représentant 21,1% du montant total des exportations du pays.
Les autorités veulent, à long terme, assurer le développement de l’exportation, améliorer les revenus des producteurs en vue d’accroître la valeur ajoutée de cette filière à l’économie nationale.
Ce qui prouve que l’élevage est un secteur assez stratégique quand on sait que 20% des exportations maliennes sont des exportations de viande.
Le sous-secteur de l’élevage à lui seul représente une source de revenus pour plus de 30% de la population.
En 2018, le montant des exportations d’animaux vivants a été estimé à 130 milliards de francs CFA
Malgré ce potentiel, la production de viande est confrontée à l’éternelle problématique de la qualité.
Dans ce domaine, les spécialistes pensent que notre pays doit faire mieux en matière de qualité.
« Je pense que le Mali doit mieux faire. Essayer de mettre en place un élève qui puisse prendre en considération les bêtes ; de mettre en place des structures afin de mieux protéger les bêtes ; de s’occuper de leur état de santé le pouvoir avions conservé les animaux et les vendre dans une bonne condition », préconise un expert de la question.
En matière de production et des industries animales, le Mali est classé au premier rang dans l’espace UEMOA au deuxième rang dans l’espace Cedeao après le Nigeria
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin