Comme une trainée de poudre, le buzz des activistes de la refondation a fait le tour des réseaux : dans un élan de générosité panafricaine et musulmane, le Mali d’Assimi Goïta autorise l’exportation des bétails vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire, deux pays frères et musulmans…
Opération de charme ou concession calculée ? Le Mali, disent les pro-Mali, a ouvert ses frontières pour livrer du bétail au Sénégal et la Côte d’Ivoire, notamment les moutons, à l’occasion de la Tabaski prévue ce 10 juillet… comme chaque année.
L’ironie de l’histoire, pardon de l’embargo : « voilà un pays sous embargo qui vient en aide aux pays qui lui imposent l’embargo ». Aux objecteurs de conscience, un petit bémol : tout ce qui est nourriture passe de la Côte d’ivoire, du Sénégal vers le Mali. L’embargo ne touche pas les produits alimentaires et les médicaments.
La nourriture est-elle expressément visée dans la décision de la CEDEAO du 9 janvier 2022 ? Les pro et les anti se crêpent le chignon sur le sujet sans jamais lire le communiqué final de la CEDEAO qui parle lui de « suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali, à l’exception des produits alimentaires de grande consommation ; des produits pharmaceutiques ; des matériels et équipements médicaux y compris ceux pour la lutte contre la Covid 19 ; des produits pétroliers et de l’électricité ». Le Mouton est-il un produit de grande consommation ? Pour la fête de tabaski oui, par pour le reste le débat fait rage. C’est votre Facebookan du jour sur Twitter.
Source : Info-Matin