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Tabaski 2022 : la cherté des aliments bétails impacte toujours le marché de moutons

Ce samedi 9 juillet, la communauté musulmane du Mali et d’ailleurs célèbre la fête de Tabaski. Le jeudi 7 juillet, nous nous sommes rendu au marché de bétails de Moribabougou, à Bamako. Les prix restent toujours coûteux pour nombre de clients comme lors de la fête du ramadan dernier.

Situé à proximité du commissariat de la police de Moribabougou, le minuscule marché de bétails de cette localité a 20 ans d’existence. « Le plus bas prix de nos bétails est de 80 000 fcfa et le plus élevé 250 000 fcfa », explique Amadou Kendé, président du Garbal de Moribabougou. Mais chez Alfousseni Touré, un autre vendeur célèbre au Garbal de Moribabougou, les prix de ses moutons varient entre 120 000 fcfa à 300 000f cfa. A notre passage, il se dit satisfait de ses ventes.

Cependant, nombreux sont les clients qui ont des difficultés à s’entendre avec les vendeurs. « Les prix restent chers. Cela me fait trois jours que je fais des aller-retour dans ce marché, témoigne Boubacar Diakité, client. Mais je n’arrive pas à me mettre d’accord sur un prix approprié avec eux. »

Des arguments

Comment expliquer ces difficultés ? Les vendeurs ne manquent pas d’arguments pour justifier cette cherté. Le président du Garbal de Moribabougou, Amadou Kendé, explique : « Nos grandes difficultés sont liées à l’alimentation des bétails. Ce qui est extrêmement cher aujourd’hui. Je suis dans ce Garbal depuis 2002, mais je n’ai jamais vu une telle difficulté liée aux prix d’aliments bétails. »

Outre cette difficulté liée à l’alimention, il y a également la question de l’insécurité grandissante dans le pays. Beaucoup de zones de cheptels au Mali sont confrontées à des conflits armés depuis plusieurs années. « Nous transportons nos bétails à partir du nord et du centre du pays, et de Nioro du Sahel. Nous avons dû rebrousser chemin vu l’accroissement des attaques armées et vols des bétails, ajoute Kendé. Dans le contexte actuel du pays, nous avons laissé ces zones. Nos bétails viennent maintenant de Sirakola et au Drale de Kati ».

Mohamed Camara

Source: Sahel Tribune
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