Pour avoir été pris la main dans le sac et de violation flagrante des dispositions du Code des collectivités territoriales, le Parti URD et son maire indélicat tentent de noyer le poisson. Le Maire Alou COULIBALY est-il victime d’un acharnement politique ? Est-il réellement coupable des faits à lui reprochés ? Voici les éléments de réponse de ses plus proches collaborateurs…
En faisant feu de tout bois, notamment sur les moindres faits et gestes du régime, l’URD se fait prendre à son propre jeu : la bonne gouvernance financière. C’est du moins ce qui ressort de l’affaire de la suspension du maire de commune VI, Alou COULIBALY. Un scandale dont le Parti de la poignée de la main, celui du Chef de file de l’opposition ‘’républicaine et démocratique’’ qui tente d’étouffer par un cynique raccourci au motif que la suspension de l’indélicat maire issu de ses rangs n’est ni plus ni moins qu’un règlement de compte politique. Allusion faite à une prétendue décision courageuse prise par l’édile qui a accordé le Stade municipal de Magnambougou au général déserteur Moussa Sinko COULIBALY pour son meeting, après que ce dernier a vu sa requête de tenir sa manifestation au Stade du 26 Mars refusée par les autorités.
Quel honteux dessein de vouloir masquer le soleil par les mains alors que les faits reprochés au sieur Alou COULIBALY sont avérés et irréfragables et qu’il les reconnaît lui-même dans un rapport adressé à son autorité de tutelle.
Le maire URD est-il oui ou non coupable des griefs soulevés à son encontre ? Qu’a-t-il à dire sur les accusations formulées contre lui lesquelles lui ont valu d’écoper 3 mois de suspension ?
En tout cas, c’est un secret de polichinelle que l’indélicat maire URD s’est retrouvé au-devant de la scène, non pas pour avoir défié le régime en place, mais à la suite d’une plainte d’un groupe de conseillers de la mairie de la commune VI ayant saisi le gouverneur sur les agissements peu orthodoxes du maire Alou COULIBALY.
De la révélation faite par le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa, au cours de la traditionnelle conférence de presse animée par le porte-parole du Gouvernement, Abdel Karim KONATE dit Empé, il apparaît qu’il est reproché au désormais ex premier responsable communal trois motivations concrètes et valables de sa suspension par le Gouvernement. Il s’agit d’abord de l’introduction dans le circuit d’un ordre de mission au nom d’une dame répondant au nom de Rokiatou TOURE et présentée comme conseillère communale à la mairie, mais qui en réalité n’en était pas une.
Ensuite, il a été également constaté, qu’à plusieurs reprises, le Maire COULIBALY a donné des dispenses de payement de taxe, notamment la TDRL sans passer par son conseil communal, alors que même le conseil communal n’est pas habilité à donner des dispenses.
Quant au troisième motif, il est relatif au fait que le maire URD de la commune VI a procédé à des recrutements (des personnes apparentées à sa famille politique) sans délibération en Conseil communal et sans prise en compte dans le budget communal.
Si ces violations ont été considérées comme des manquements graves au Code des collectivités ayant constitué des motifs valables pour le Gouvernement de suspendre le maire de ses fonctions, il n’en demeure pas moins que d’autres révélations aussi fracassantes que les premières viennent encore éclabousser le maire du principal Parti d’opposition.
Des sources bien introduites, plusieurs faits et gestes déshonorent Alou COULIBALY. D’après ces indiscrétions, confirmées par le groupe de conseillers dénonciateur de la mairie de la commune VI, le sieur COULIBALY se serait également rendu coupable de l’attribution de plusieurs marchés de gré à gré d’un montant total de plus de 300 millions FCFA.
En plus de cette pratique mafieuse et en toute violation des règles de l’orthodoxie financière et comptable, le maire URD est aussi cité sur la place publique par le groupe de conseillers pour drainer derrière lui plusieurs ardoises salées, notamment des factures impayées de consommables de bureaux d’un montant de près de 20 millions FCFA.
Un maire plutôt soucieux de l’opulence que du bien-être de sa population ?
En tout cas, l’homme (Alou Coulibaly) par qui ce scandale est arrivé est aussi mis au banc des accusés pour avoir acheté à son profit un véhicule 4×4 à 40 millions FCFA sur les ressources de la commune sans l’aval du Conseil communal.
Autre attitude condamnable du maire URD, que le groupe de conseillers a tenu à relever au grand public, c’est son instinct de grand spéculateur foncier qui a été découvert après qu’il a retiré plusieurs dizaines de parcelles aux vrais bénéficiaires à Zerni Yirimadio et Zerni Missabougou. Sans compter le fait pour lui d’exempter 234 permis (à raison de 232 000 FCFA par permis) sans motif valable au paiement de la TDRL, soit un manque à gagner à la marie de plus 50 millions FCFA.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: info-matin.