Nommé le 7 juillet 2016, le ministre de la justice, garde des sceaux, Mamadou Ismaël Konaté a rendu sa démission le lundi 27 novembre 2017. Cette démission du ministre Konaté fait suite à l’annulation du jugement de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath par la Cour d’appel de Bamako pour faute de preuve le lundi 27 novembre 2017 dans la matinée. Au cours de ce procès, Ras Bath a fait des révélations accablantes sur le ministre Mamadou Ismaël Konaté. « La Cour d’appel de Bamako vient de rendre son arrêt de relaxe dans l’affaire dite Ras BATH. Je prends acte de cet arrêt en même temps que je prends toute la mesure de son sens. Je fais le constat de l’impossibilité de poursuivre ma mission à travers des actions efficaces, vigoureuses pour préserver les libertés et poursuivre leurs violations, pour défendre les deniers dissipés et les intérêts publics compromis et mettre en œuvre des actions idoines, pour poursuivre le crime de sang contre l’impunité…j’ai décidé de vous présenter ma démission en tant que ministre de la justice pour reprendre ma liberté », a déclaré le désormais ex ministre Konaté. Il a été remplacé par Hamidou Younoussa Maiga magistrat à la retraite.
C’est tard dans la nuit du lundi 27 novembre que les Maliens ont appris la démission du ministre de la justice, garde des sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté. Le ministre a adressé sa démission au Président de la République de démission. « Monsieur le Président de la République, La Cour d’appel de Bamako vient de rendre son arrêt de relaxe dans l’affaire dite Ras BATH. Je prends acte de cet arrêt en même temps que je prends toute la mesure de son sens. Je note l’attente du régime de passer par un tel chemin vers l’apaisement et l’accalmie. L’ambiance délétère du moment nous conduit à courber l’échine devant les anomalies, à fermer les yeux devant les violations et à accompagner les anomalies de peur des affres des troubles et des violences de rue », a déclaré l’ex ministre Konaté.
Selon lui, le régime en donnant échos à une telle vertu se sauve sans la République. Avant d’ajouter que la préservation des libertés et de toutes les libertés est aussi utile et nécessaire en république que leur respect absolu s’impose à tous. « Aujourd’hui peut être pas mais demain oui et sans aucun doute », a-t-il précisé. A l’en croire, la quiétude des populations et la sauvegarde de leurs libertés, la défense de l’intérêt supérieur de l’Etat et la préservation du bien public, la lutte pour la justice et contre l’impunité des crimes et des crimes de sang en particulier sont des déterminantes essentielles en république.
En république, dit-il, l’action d’un ministre de la justice vise à suivre l’application des lois et des règlements et poursuivre le non respect et leurs violations le cas échéant. « Je fais le constat de l’impossibilité de poursuivre ma mission à travers des actions efficaces, vigoureuses pour préserver les libertés et poursuivre leurs violations, pour défendre les deniers dissipés et les intérêts publics compromis et mettre en œuvre des actions idoines, pour poursuivre le crime de sang contre l’impunité… Pour qu’aucune action non accomplie ne le reste plus longtemps au sein de ce département, j’ai décidé de vous présenter ma démission en tant que ministre de la justice pour reprendre ma liberté », a conclu le désormais ex ministre Konaté. Il a été remplacé par Hamidou Younoussa Maiga magistrat à la retraite qui est désormais le ministre de la justice, garde des sceaux.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain