L’organisation d’un concert, initié par le jeune rappeur du nom de Ali Maiga dit Albert, tourne au fiasco. Plusieurs autres jeunes talents avaient été invités pour se produire. Parmi eux, un certain Boubacar Guindo dit Zebré One, réputé être plus aimé que les autres. Après le concert, les groupes de Ali Maiga et de Boubacar Guindo se sont affrontés.
Il était minuit environ, cette nuit de concert, quand les spectateurs ont commencé à réclamer la prestation du rappeur Boubacar Guindo dit Zebré One alors que Ali Maiga dit Albert prestait. Il n’est un secret pour personne que lors des concerts, l’artiste le plus populaire est généralement invité vers la fin afin d’éviter que les gens rentrent juste après sa prestation. Face à l’insistance du public, le maitre de cérémonie appela sur scène Zebré One qui en avait très envie. Ce, pour satisfaire la demande du public et donner une certaine vivacité au concert. Après la prestation de ce dernier, comme redouté, le public a commencé à vider la salle. Ce qui mécontenta l’organisateur. Lorsque tout le monde est rentré, le rappeur et ses compagnons se sont rendus chez son rival Zebré One pour lui demander pourquoi il a saboté leur soirée. Le ton est vite monté entre les deux groupes et un accrochage s’en est suivi. S’il n’y a pas eu de blessé encore moins de mort, deux motos, en revanche ont été endommagées. C’est ainsi que les deux groupes ont été surpris par une patrouille de la police qui a conduit les deux motos au commissariat avant d’interpeller les deux chefs de groupe le lendemain.
Tout le monde croyait que le procureur du tribunal de première instance de Koutiala allait infliger une correction à ces deux adolescents avant de les relaxer. C’était mal le connaitre. En effet, il les garda en prison durant plus de trois mois. Agés de 21 et 20 respectivement, Boubacar Guindo et Ali Maiga n’ont pu effectuer leur examen du Bac et du DEF.
Finalement, le procureur de Koutiala a transféré cet incident mineur entre adolescents au tribunal pour enfants de Bamako. Après avoir entendu les deux enfants, les juges les ont condamnés à une peine égale à leur temps de détention.
Korotoumou DOUMBIA
Source: L’Indépendant