Actuellement, nombreuses sont les jeunes filles qui se font entretenir par de riches hommes âgés, appelés « sugar daddies ». Ces relations matérielles et sexuelles peuvent pourtant coûter cher aux deux parties. Très souvent, elles virent au cauchemar.
Les « sugar daddies » sont pour la plupart âgés de 40 à 60 ans. Ils ne sont autre que ces vieux qui entretiennent des jeunes filles. Ce terme anglo-saxon veut dire « papa-gâteau ». Des hommes généralement très riches, parfois mariés, sont prêts à vider leurs portefeuilles pour assouvir leurs fantasmes.
Ils sont directeurs de service, consultants, commerçants, professeurs, hommes d’affaires….Quant aux jeunes filles, elles sont souvent étudiantes issues de milieux modestes, mais pas toujours. La mise en contact se fait généralement sur les réseaux sociaux ou par le biais d’une amie. Il existe tout un système autour de ce business.
Une forme de prostitution
Même si cela a l’air d’une relation normale où l’un apprend à connaître l’autre, on pourrait au final penser que cette relation entre jeunes filles et « sugar daddies » n’est qu’une forme de prostitution, à quelques nuances près. La relation est souvent présentée comme étant à bénéfices mutuels, aucunement destinée à durer longtemps.
Si dans de rares cas la « sugar baby » (« bébé de sucre », car c’est ainsi qu’on appelle les receveuses) devient la deuxième ou troisième femme d’un « sugar daddy » marié, pour la plupart, cela se limite à des rendez-vous dans un hôtel. Si tel est le cas, la question qu’on se pose est : « Pourquoi ces vieux ne partent pas directement voir des prostituées ? ». Mimi, on l’appellera ainsi, répond ainsi : « Les vieux ne veulent pas que du sexe, mais cherchent aussi de la compagnie, des filles qui les comprennent. Ils ont leurs fantasmes qui ne sont pas que sexuels ».
Difficile de redescendre sur terre quand on a goûté au luxe qu’on ne peut s’offrir autrement. M. S., étudiante dans une école de santé, raconte : « Le gros piège dans ce genre de relation est le niveau de vie élevé auquel on s’habitue en gagnant de l’argent facilement. Les vieux le savent et jouent dessus. On ne paie pas des appartements luxueux, des habits chers et des restos avec une bourse d’étudiante. Donc, pour maintenir ce train de vie, les filles concernées sont prêtes à tout. Certaines finissent même sur le trottoir ».
Les mineures ne sont pas à l’abri
On ne peut en vouloir à un vieux, peu importe ses intentions, de draguer une fille majeure et mature. Le problème, c’est que les vieux sont plus tentés par les jeunes filles de 16 et 17 ans, relativement très faciles à manipuler. Il suffit de quelques clics pour entrer en contact avec des mineures sur Facebook ou WhatsApp, les épatant avec de grosses sommes et des cadeaux chers.
Ce qui est à déplorer à ce niveau est l’insouciance des parents. « Pour ce qui est des mineures, les premiers responsables sont les parents. Il est inconcevable de voir sa petite fille débarquer tous les jours avec beaucoup d’argent sans se poser de questions, et en même temps prétendre s’inquiéter pour elle. C’est triste à dire, mais il y a des parents qui cautionnent cette pratique et en profitent. », déplore A. T., étudiante.
Ça finit toujours mal
Ce genre de relation ne peut que finir mal, car basée sur de l’hypocrisie. Chacun veut profiter de son prochain, donc il va arriver un moment où chacun va vouloir tirer son épingle du jeu. Le vieux, pour ne plus dépenser, va faire chanter la jeune fille avec des nudes (photos d’elle nue) envoyées, la menace de dévoiler l’affaire ou use d’autres moyens de pression inquiétants.
La jeune fille peut, quant à elle, menacer le « sugar daddy » en lui disant qu’elle va en parler à sa famille. Ou bien la jeune fille peut se faire harceler si elle décide de mettre fin à la relation. Une étudiante à la Faculté de médecine, que nous allons nommer Mamy, témoigne : « C’est excitant au début. Beaucoup d’argent, du crédit téléphonique. Mais plus le temps passe, plus le “sugar daddy“ sentant qu’il a investi en toi devient pingre et plus exigeant. Cela peut aboutir à un harcèlement, à un viol ou même à des menaces de mort ».
Les filles sont les perdantes de l’histoire
Cette forme de prostitution a traversé les murs de nos mœurs et les perdantes dans cette histoire sont les filles qui, aveuglées par le gain facile, se laissent entraîner par ce courant de débauche et finissent par y être accros.
Il faut se poser la question de savoir comment en sommes-nous arrivés là. Car, au final, il y a d’un côté de chefs de familles et de l’autre de celles qui pourraient être leurs filles.