Les populations des régions de Kayes et Koulikoro ont manifesté ce vendredi leur colère par rapport au mauvais état de la route nationale N°1. Déterminées à faire aboutir ce combat, elles se disent prêtes à tout, même à la désobéissance civile pour la reconstruction de leur route.
Les manifestations du vendredi dernier des localités riveraines de la RN1 montrent la détermination des populations à aller jusqu’au bout de ce combat pour la réhabilitation de l’axe Bamako-Kayes. De par ces mouvements, elles envisagent d’autres stratégies pour faire aboutir leur lutte. « Nous ne comptons plus nous limiter au blocage de la voie pour les véhicules. Nous avons beaucoup de stratégies en vue, même la désobéissance civile fait partie de nos stratégies pour l’atteinte de nos objectifs », a confié un leader du mouvement.
Le président du Front d’action pour la région de Kayes, Mamédy Dramé, annonce d’autres manifestations : « ce n’est que le début d’une série de manifestations que nous comptons mener pour l’atteinte de nos objectifs, qui sont, entre autres, la réhabilitation de la route Bamako-Kayes, la reprise du train voyageur et la réouverture de l’aéroport de Kayes pour les vols internationaux. Après ce mouvement d’autres actions sont en vue pour les prochaines manifestations. Et ce ne sont pas des simples promesses qui vont nous arrêter cette fois-ci, nos actions seront suspendues lorsque l’Etat posera des actes concrets dans le sens de nos réclamations ».
Kayes la dernière des régions du Mali
Les manifestations du vendredi qui ont concernées des localités de la région de Kayes et de Koulikoro, mais la première semble se trouver dans une situation plus difficile que la deuxième qui a juste besoin de la réhabilitation de la RN1. Alors que la région de Kayes, en plus de la reconstruction de la RN1, réclame la reprise du train voyageur et la mise en service de l’aéroport international Dag-Dag. « Que les autorités comprennent que c’est dans un état de nécessité et dans une circonstance exceptionnelle que la population s’est engagé à aller ensemble pour attirer leur attention sur la situation chaotique de la région. Kayes est la première région administrative, mais la dernière de toutes les régions malgré ses potentialités. En tenant compte de l’apport de Kayes dans l’économie malienne, Kayes ne mérite pas ça », déplore le président du comité de pilotage des mouvements, associations et syndicats de la région de Kayes, Abdoulaye Coulibaly. Oumar Sissoko, un manifestant, d’ajouter que : « Kayes est aujourd’hui comme la vache laitière dont ses enfants n’en profitent pas de sa production. Nous voulons que cette situation change, afin que la région de Kayes profite de ses richesses, se hisse au même niveau de développement que les autres régions ».
Kati se radicalise
Contrairement à d’autres localités qui ont levé le blocus sur le trafic sur la route nationale N°1 le vendredi 23 août dernier, la ville de Kati n’a pas suspendu sa manifestation. Les voies d’accès de cette ville contigüe au district de Bamako sont restées bloquées après les manifestations du vendredi. Des centaines de véhicules de transport sont restés immobilisés jusqu’au dimanche.
La négligence des autorités
A l’annonce de ces manifestations dans les médias et sur les réseaux sociaux, i n’y a eu aucune réaction énergique des autorités pour éviter ce mouvement. A part un communiqué de la cellule de communication du ministère des Infrastructures et de l’Equipement sur les réseaux sociaux, aucune réaction publique officielle n’a été faite par qui que ce soit. Un fait qui radicalise les manifestants…Lire la suite sur Aumali
Youssouf Coulibaly
De retour de Kayes
Source: L’indicateur du Renouveau