Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla MAIGA, a procédé, ce lundi 20 septembre 2021, au lancement officiel du 12e programme de stage de formation professionnelle de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), au CICB. Au total 2 000 jeunes âgés de 15 à 40 ans bénéficieront de stage. À travers ce programme de stage dans les services publics, les structures communautaires, consulaires et faîtières et les organisations non gouvernementales, l’APEJ, en partenariat avec les départements ministériels et assimilés, la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT), la FENASCOM, l’APCAM, l’APCMM, la CCIM, la FNAM, les collectifs d’ONG du Mali, offre 2 000 stages aux jeunes diplômés maliens.
Outre le Premier ministre, cette cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, Bakary DOUMBIA ; du Directeur général de l’APEJ, Mamadou BAH ; des membres du Gouvernement ; du Président du CNJ, Habib DAKOUO ; Fousseini CONDE, porte-parole des stagiaires ; des Ambassadeurs, ainsi que les membres du corps diplomatique accrédité au Mali.
L’objectif de ce programme destiné aux jeunes diplômés est de permettre à ceux-ci de bénéficier d’un stage d’imprégnation, de se familiariser avec l’environnement de l’administration, d’acquérir une première expérience professionnelle et de renforcer leurs aptitudes pour mieux préparer leur accès aux emplois publics, parapublics et privés.
Cette cérémonie de lancement du stage a été marquée par la signature des conventions entre l’APEJ et les structures d’accueil des stagiaires.
Elle a aussi été caractérisée par la lecture du serment d’engagement de stagiaires, ainsi que la remise du fanion par le Président du CNJ, Habib DAKOUO, au porte-parole des stagiaires.
Dans son mot de bienvenue, Mme DJIRE Mariam DIALLO, maire de la CIII, s’est réjouie de la relance de ce programme. Car, dit-elle, la jeunesse est un atout pour le Continent. Mais, a-t-elle prévenue, si elle n’est pas encadrée et accompagnée, elle devient une faiblesse, voire une menace.
Dans son intervention le ministre de l’Entreprenariat national, de l’emploi et de la formation professionnelle, Bakary DOUMBIA, a souligné que cette cérémonie est l’aboutissement d’une volonté politique des autorités de la Transition, mais également la preuve de la détermination de nombreux acteurs des secteurs public, parapublic, privé, des ONG et Organisations de la Société Civile, pour trouver des solutions idoines et durables à l’épineuse question de l’emploi, en général, et celui des jeunes, en particulier.
De son propos, il ressort que le Programme du stage de formation professionnelle, auparavant appelé « Volontariat de l’APEJ », a bénéficié depuis 2004 à 43 162 jeunes diplômés maliens, dont 51% de femmes pour un coût de 12 milliards de francs FCFA environ entièrement versés sous forme d’allocations de déplacement, de restauration et de sécurité sociale. Pour lui, cet investissement dans la jeunesse malienne n’est pas de l’argent perdu, au contraire, il s’agit d’un investissement utile et pertinent qu’il convient de renforcer.
Parallèlement l’APEJ a placé 11 974 jeunes diplômés en stage de qualification dans les entreprises privées.
Selon le ministre DOUMBIA, les stages de l’APEJ ont démontré leur efficacité. En effet, a-t-il fait savoir, une récente étude d’évaluation menée par l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) a fait ressortir que concernant les 7e, 8e, 9e, 10e programmes qui ont bénéficié à 19 736 jeunes, 73,60% des stagiaires ont obtenu un emploi et 3,10% un programme supplémentaire de formation.
La même étude a fait ressortir que 82,70% des structures d’accueil ont effectivement besoin de ces stagiaires pour améliorer leur performance et que le profil des bénéficiaires est essentiellement composé des détenteurs de la licence et de la maîtrise, soit 49,02%.
Le présent programme auquel ont postulé 22 324 jeunes diplômés, dont 54,73% à Bamako, permettra, selon lui, de placer en stage, une année durant, 2 000 jeunes diplômés dont plus de 50% de jeunes femmes, auprès des services publics et parapublics, des collectivités territoriales et des ONG nationales et internationales au Mali.
Avant de terminer, il a appelé au rétablissement de la Taxe emploi-jeune pour permettre à l’APEJ et au FAFPA de faire face à une demande de plus en plus pressante des jeunes pour la formation professionnelle et l’employabilité.
Dans son discours d’ouverture, le Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla MAIGA, a indiqué que les jeunes sont au cœur de la construction du Nouveau Mali, du Mali Kura que nous espérons de tous nos vœux et pour lequel nous œuvrons au quotidien.
Et c’est à ce titre que le Gouvernement a inscrit dans la nomenclature du ministère de la Jeunesse, des Sports, l’Instruction Civique et de la Construction Citoyenne pour insuffler une nouvelle vision à cette composante essentielle de la Nation, parce que sans la jeunesse, nous n’irons jamais loin dans la concrétisation de nos ambitions de grandeur pour notre pays.
Il a souligné que la Transition, avec à sa tête le Président Assimi GOITA, est résolument engagée à relever les défis qui handicapent notre développement
Au premier rang de ces défis, dit-il, se trouvent la sécurité qui est intimement liée au développement et les priorités connexes que sont la bonne gouvernance pour l’épanouissement de la jeunesse et la réalisation effective de ses droits fondamentaux, dont le droit à l’éducation, aux loisirs, à la culture et aux savoirs.
Pour lui, le virage amorcé par notre Gouvernement de Transition pour réaliser l’agenda du Mali doit être soutenu et accompagné par toutes les Maliennes et tous les Maliens.
C’est pourquoi, il a profité de cette tribune pour lancer un appel au sursaut national, afin que chacun se sente concerné, la jeunesse du Mali au premier chef, pour relever les défis évoqués plus haut dans un esprit de responsabilité, de cohésion et d’engagement patriotique.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin