Cet appareil, très performant par sa vitesse, sa fiabilité et son
équipement de haute technologie, permettra aux forces de sécurité et de défense d’accomplir de nombreuses missions d’observation et de surveillance du territoire et des espaces frontaliers.
Dans le cadre du Programme d’appui au renforcement de la sécurité dans la région de Mopti et à la gestion des zones frontalières (PARSEC), un avion de reconnaissance de type «CESSNA 208» a été remis, hier, à la Base 101 de Sénou, au ministère de la Sécurité et de la Protection civile par l’Union européenne (UE).
La cérémonie de réception de cet aéronef a été présidée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Pr Tiémoko Sangaré, représentant son collègue en charge de la Sécurité et de la Protection civile. C’était en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali, Alain Holleville, du chef d’état-major général des Armées, le général Abdoulaye Coulibaly, du chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Daouda Dembélé, et beaucoup d’autres invités.
Ce vecteur aérien a vocation à être déployé sur l’aéroport de Mopti-Sevaré dès que la construction de son infrastructure d’accueil (hangar spécifique) sera achevée. Il est équipé d’une boule optronique permettant d’optimiser la surveillance de grandes zones avec une précision de très haut niveau, malgré un vol à haute altitude pour éviter les risques d’attaques et de tirs du sol.
Dans son discours, le chef d’état-major de l’Armée de l’air a indiqué que la réception de cet équipement vient à point nommé, car elle permet de renforcer en quantité et surtout en qualité le nombre d’aéronefs d’observation et de reconnaissance.
«Je demeure convaincu que l’acquisition de ce vecteur aérien consacre un nouveau tournant dans la stabilisation des régions du Centre du Mali. En effet, le dispositif de surveillance aérien qui se mettra en place, permettra d’obtenir une vision plus précise des flux migratoires et apporter un soutien essentiel aux forces de sécurité sur le terrain notamment dans leur capacité d’anticipation et de répression», a espéré l’officier général. Enfin, le général Daouda Dembélé a promis que l’Armée de l’air fera un bon usage de cet aéronef et mettra tout en œuvre pour que toutes les attentes soient satisfaites. De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne au Mali a estimé que cet avion, très performant par sa vitesse, sa fiabilité et son équipement de haute technologie, permettra aux forces de sécurité et de défense maliennes d’accomplir de nombreuses missions d’observation et de surveillance du territoire et des espaces frontaliers. «Par ce nouvel appui, l’Union européenne entend soutenir les efforts menés par le gouvernement malien pour renforcer la sécurité de l’ensemble de la population dans cette zone du Centre qui est exposée aujourd’hui à des défis importants en termes sécuritaires, sociaux et de respect des droits de l’Homme, comme les dramatiques évènements de ces dernières semaines l’ont rappelé», a affirmé Alain Holleville.
Par ailleurs, le diplomate européen a rappelé que le projet PARSEC s’inscrit dans une action plus large de l’UE visant le renforcement de la sécurité et le développement dans la zone centre de notre pays. Et ce, a expliqué M. Holleville, autour de trois axes d’action majeurs qui émanent directement de la Stratégie de votre gouvernement sur le Centre qui sont notamment l’appui au rétablissement de la sécurité, le soutien au dialogue entre populations et forces de défense et sécurité, ainsi que le retour des services sociaux de base et des activités de stimulation du développement de l’économie locale.
Au nom du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a d’abord remercié la délégation de l’UE pour son soutien dans la stabilisation de notre pays. Le Pr Tiémoko Sangaré a ensuite indiqué que l’objectif principal visé à travers la mise à disposition de cet avion est de contribuer à accomplir des missions d’observation et de surveillance du territoire et des espaces frontaliers en vue de collecter des informations fiables et en temps réel, pour renforcer l’efficacité de la coordination et des interventions au sol.
«Cet appareil permettra d’améliorer significativement la gestion des crises de toute nature, car l’exploitation des images et vidéos enregistrées par la boule optronique permettra d’optimiser considérablement la qualité des informations sur une situation donnée. Les autorités locales et nationales disposeront d’éléments de grande fiabilité pour accompagner leurs prises de décisions et garantir l’efficacité de leurs plans d’action», a expliqué le Pr Tiémoko Sangaré qui ajoutera qu’une gestion rigoureuse de l’exploitation et une maintenance régulière de ce vecteur aérien doivent être une mesure très recommandée en vue de garantir sa durabilité.
«Il vous revient donc, tant dans une responsabilité collective qu’individuelle, de contribuer efficacement à son maintien en état de fonctionnement permanent», a invité le chef du département de la Défense et des Anciens combattants.
Faut-il le rappeler, le projet PARSEC, né des échanges entre les autorités maliennes et l’UE, est un projet ambitieux d’un montant d’un peu plus de 19 milliards de Fcfa, financé par le Fonds fiduciaire d’urgence.
Bembablin DOUMBIA
L’Essor