Malgré le cri de détresse des habitants de l’Hippodrome, ils ont assisté impuissamment à la cession du lit du marigot situé entre Hippodrome et Banconi, à des riches personnes par le maire. La pratique est devenue courante.
Moriba Kéita, transitaire, est arrivé à s’accaparer du lit du marigot avec la complicité du maire de la Commune II, Youssouf Coulibaly. Sachant que les espaces avoisinant les cours d’eau obéissent à une législation particulière. Mais la seule chose qui les intéresse, c’est l’argent qu’ils se procurent dans cette spéculation.
La sécurité des personnes et leurs biens est reléguée au second plan.
Très remontées face à cette situation, les populations riveraines ont initié une marche pacifique hier lundi pour prouver leur mécontentement et manifester leur inquiétude, mais surtout interpeller le ministre du Domaine, Mohamed Ali Bathily.
La marche a débuté au Banconi pour prendre fin à la mairie de la Commune II en passant par la mairie de l’Hippodrome. Cette marche de protestation a connu la participation des dizaines de jeunes venus de tous les quartiers de la commune. « Non à la délinquance foncière, trop c’est trop », était le slogan des marcheurs.
En attendant, les populations rivelaines sont parvenues à suspendre la construction entamée par Moriba Kéita. Ce n’est pas tout, elles exigent l’annulation des titres délivrés par le maire Youssouf Coulibaly. Alors, devons-nous se demander si les autorités municipales de Bamako mesurent la portée de leurs agissements ? Ignorent-elles les normes techniques et réglementaires qui régissent la cession des servitudes des cours d’eau ? Mesurent-elles les ennuis qu’elles causent aux populations ?
La rédaction