Aïssata Coulibaly alias Bijou Siraba a été interpellée pour insultes sur les réseaux sociaux. Sur sa page Tik-Tok, elle s’adonnait à des injures grossières contre certains commentaires par les gens au cours de son live. Après quelques jours sous mandat de dépôt, elle a obtenu la liberté provisoire.
Les insultes, étant condamnées sur les réseaux sociaux, sanctionnées par la loi, aucun Malien n’est écarté de cette loi fondamentale. Car, dit-on, nul n’est au-dessus de la loi. C’est pour la même cause qu’elle a été appelée par le 5e arrondissement, sous l’ordre du Tribunal de la commune IV du district de Bamako.
Placée sous mandat de dépôt depuis le 11 avril 2022 pour injures commises par le biais d’un système d’information, Bijou Siraba a obtenu la mise en liberté provisoire hier au Tribunal de la Commune IV.
À titre de rappel, Bijou Siraba est arrêtée par le commissariat du 5e arrondissement pour injure publique sur les réseaux sociaux. Très présente sur Tik-Tok, l’ex-copine du célèbre chanteur Sidiki Diabaté est apparue dans une vidéo devenue virale en train de proférer des insultes graves. Un comportement que beaucoup ont condamné depuis, surtout le procureur Idrissa Hamidou Touré.
Dans son live d’un week-end, la star Siraba a fait des insultes grossières sur certains commentaires, notamment un commentaire qui aurait écrit qu’elle est mal élevée. Ce propos aurait choqué la star Aïssata qui, à son tour, a insulté grossièrement dans son direct.
À cet effet, le Commissariat dudit arrondissement de Bamako a mis la main sur la star sur instruction du procureur du Tribunal de la commune IV pour injures proférées sur les médias. L’article 21 de la loi sur la répression de la cybercriminalité prévoit en son chapitre 7 sur les injures par le biais d’un système informatique. Elle risque « un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d’une amende allant d’un million à 10 millions de francs CFA ».
Pour la même cause, beaucoup d’autres personnes ont été interpelées. Les politiciens, les artistes, les célébrités, les religieux, etc. Dès cet instant, l’alerte est donnée aux Maliens contre les injures publiées sur les réseaux. Tout récemment, le procureur Touré explique dans une vidéo que la loi existe depuis fort longtemps avant sa mutation au Tribunal de la commune IV du district de Bamako.
Il note qu’elle n’était pas conduite et pourtant, elle pourrait être conduite. « Mais pourquoi pas ? C’est simple. On faisait des injures, il y aurait fallu qu’on l’exécute, mais sais-tu pour quoi on n’a pas commencé à conduire cette loi. Ce n’est pas facile. Tu sais, quand tu attaques à des impolis, il faut t’attendre à tout. Ceux qui font des injures grossières, ce sont des mal-éduqués. Tu penses qu’ils vont te laisser ? »,
dit-il. « Nous aussi, on prend le coup. On nous insulte et notre famille dans cette lutte. On fait parce que c’est une mission, ça sera le bonheur de nous tous », martèle-t-il.
Selon Touré, si on arrête les injures sur les réseaux sociaux, ça sera un bonheur pour nous tous. Chacun peut exprimer son idée sans crainte ni des insultes au-delà de ses parents.
Lassana SOW
Source : LE COMBAT