Aujourd’hui, beaucoup d’usagers des transports en commun tels que les sotramas ont constaté un changement inhabituel des tarifs et se sont demandé les raisons. Et pour en connaitre, nous nous sommes rendus à la place de Yorokourou sise au grand marché de Bamako. C’est du moins un défi que la ministre des Transports, Madina Sissoko, doit relever.
Dans la capitale, l’utilisation des transports en commun n’est plus à démontrer puisque plus de la moitié de la population dans la capitale l’utilise. C’est pourquoi, s’il y a des problèmes qui touchent les pratiquants de ces moyens de transport, le besoin se fait sentir.
Ainsi ce mardi, beaucoup d’utilisateurs ont été surpris d’apprendre qu’il y a eu une augmentation du tarif qui était 125FCFA à 150FCFA par personne. Chose qui ne passe pas inaperçue. Cependant, nous avons demandé les raisons.
Selon un conducteur de Sotrama, actuellement, le pays est sous embargo et la question de carburant devient problématique jusqu’à ce que le gouvernement même a fait un communiqué pour dire qu’il y aura une augmentation du prix du carburant à la pompe qui est de 765 FCFA l’essence, et 865 FCFA le gasoil par litre. « Donc, nous, conducteurs de sotrama, on a jugé nécessaire d’augmenter le tarif des passagers à 175 FCFA, afin de pouvoir faire des recettes à la fin de la journée », explique-t-il.
Par ailleurs, le département ministériel en charge des questions de transport avait, dans un passé récent, interdit à tout transport en commun de faire une augmentation des prix tarifaires sur le transport. Serait-il un autre moyen de désobéir à leur ministre qui se bat nuit et jour pour eux ?
Cependant, cette augmentation n’a fait l’objet d’aucun communiqué ni du ministère ni des syndicats des transports en commun. Cette décision a été prise par certains conducteurs tout simplement. Et c’est à la population de faire bloc contre ce genre de comportement.
Il ne faut pas oublier qu’au Mali, on assiste beaucoup à ces genres de choses sans broncher et après on dit que c’est la faute aux dirigeants. C’est à la population de faire son travail de citoyen numéro 1 avant l’État. Aussi le gouvernement a même fait des subventions sur le carburant afin de pallier ce genre de problème.
Lansine COULIBALY
Source : LE COMBAT