« Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir et nous l’abandonnons. Je demande à l’Etat de clarifier sa position », tel est le message du fils de l’otage français détenu au nord du Mali.
Enlevée à Gao depuis fin 2016 par les ravisseurs, le fils de l’otage français, Sophie Pétronin, tente toujours d’obtenir la libération de sa mère. Ainsi, face à la situation, Sébastien Chadaud-Pétronin s’est rendu la semaine dernière au Mali et en Mauritanie pour tenter d’établir un contact. Déplacement au cours duquel la famille de l’otage s’est, à travers Sébastien, rendu compte de la fermeture d’un canal qui était ouvert au Mali. C’est pourquoi, elle n’a pas tardé à demander à la France de clarifier sa position.
Selon le fils de Sophie Pétronin appelé Sébastien Chadaud-Pétronin, dans une vidéo reçue le 11 novembre dernier, l’otage n’apparait pas. « C’est seulement un message des gens qui la détiennent. On la voit en photo, elle est sur fond d’écran et elle est couchée », c’est ce que précise Sébastien tout en qualifiant d’extrêmement préoccupant le contenu du message obtenu. À noter que Sophie Pétronin, âgée de 75 ans, dirigeait au moment de son enlèvement, le 24 décembre 2016 à Gao, une association d’aide aux orphelins.
Décidé de ne jamais renoncer à sa lutte de tous les jours, Sébastien Claude-Pétronin déclare : « Si tu entends ça ma petite maman, garde de l’espoir et accroche-toi. Parce que moi, je continue, je ne lâcherai rien. J’irai là où tu seras. Tant que tu vivras, je ne serai pas loin de toi et je ferai tout pour te rejoindre ». Puis de poursuivre : « J’ai appris certains nouveaux détails sur l’état de santé de ma mère. Lesquels me rendent encore plus attristé et qui me font être dans un caractère d’urgence pire que ce que j’étais il y a une semaine. J’ai encore une possibilité. On a encore d’autres pistes, d’autres canaux et j’attends beaucoup de rendez-vous prochains que je vais avoir ».
Très ému de la situation de sa mère, Sébastien n’a pas hésité de s’attaquer au président Marcon. « On a eu un changement de présidence. Il y a certainement eu un changement de politique. On a beaucoup parlé de questions d’éthique, la question des rançons. Moi, je souhaite dire que Monsieur Macron a le droit de sacrifier l’otage, en sa qualité de chef des armées, mais le sacrifice c’est le résultat d’un refus de négociation, je pense qu’il est maintenant temps de l’acter. Je demande que l’Etat clarifie sa position sur le sujet », a-t-il précisé. Avant de conclure : « Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir et nous l’abandonnons ».
Mamadou Diarra
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays