L’hôtel Radisson Blue a servi de cadre hier, mardi 27 novembre 2018, à l’atelier sur la transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle du coton : agir pour des résultats immédiats et tangibles. C’était sous la présidence de Moulaye Ahmed Boubacar, ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements, en présence du commissaire du DAREN de la commission de l’UEMOA.
Ils sont venus du Benin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad pour participer à cette rencontre d’échanges et de partage d’expérience sur la transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle de la fibre de coton dans les pays de C4 (Benin, Burkina Faso, Mali et Tchad) organisé par la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Ladite rencontre, selon le commissaire chargé du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement (DAREN) de la Commission de l’UEMOA, entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet de compétitivité du coton de l’UEMOA financé par l’USAID.
A ses dires, la vision de la stratégie pour l’amélioration de la compétitivité de la filière coton textile de l’UEMOA est de transformer 25% de la production annuelle de la coton fibre pour apporter de la valeur ajoutée et créer 50 000 emplois industriels. « Mais 15 ans après l’adoption de cet agenda, l’industrie textile de la sous-région peine encore à décoller », affirme le commissaire chargé du DAREN de l’UEMOA. Selon lui, 95% des productions des pays de C4 sont exportés sans transformation. « Actuellement, moins de 3% de la quantité de fibre produite est transformée localement et le secteur est confronté à d’énormes difficultés », a-t-il laissé entendre.
Parlant des objectifs de l’atelier, c’est de susciter à partir d’un partage d’expériences, des discussions entre les acteurs du secteur du textile en vue d’identifier les actions fortes et immédiates à entreprendre pour améliorer la transformation artisanale, semi-industrielle et industrielle de la fibre de coton produite localement dans les pays du C4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad) en particulier et dans l’espace UEMOA en général.
Quant au ministre du Développement industriel et de la promotion des investissements, Moulaye Ahmed Boubacar, il a félicité les participants pour l’importance qu’ils accordent à la transformation de nos produits agricoles. Cet atelier permettra, à l’entendre , aux participants, entre autres, de partager des expériences et échanger sur les principaux obstacles à lever en vue d’améliorer la transformation artisanale, semi-industrielle voire industrielle locale de la fibre coton ; identifier des actions fortes à engager immédiatement pour améliorer la transformation artisanale et semi-industrielle de la fibre coton ; proposer des actions pour booster la transformation industrielle locale de la fibre de coton ; formuler des recommandations et élaborer un plan d’actions et un chronogramme pour leur mise en œuvre.
Pour le ministre Moulaye Ahmed Boubacar, les conclusions de cette rencontre plus qu’importante sont attendues avec beaucoup d’intérêt au Mali et dans les pays du C4. Avant de terminer, il a précisé que le gouvernement du Mali, dont l’une des priorités de politique de développement est la transformation du coton, continuera à œuvrer pour l’essor de l’artisanat et l’industrie textile.
Boureima Guindo
Source: Le Pays