Démissionnaire suite à la pression des religieux, des politiques et de la société civile, l’ancien Premier ministre SoumeylouBoubèyeMaïga (SBM), non moins président du parti Asma-Cfp, a pris part, ce week-end, à la rentrée politique de sa formation politique, à Ségou. A cette occasion, il s’est prononcé sur les sujets brûlants de la situation actuelle du pays. Connu pour sa propension de dire haut ce que d’autres murmurent, SMB a indiqué que son souci n’est pas de plaire à ceux qui ne l’aiment pas. Il prévient qu’il n’acceptera pas se faire marcher sur les pieds.
D’entrée de jeu, l’homme qui a sauvé le pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Kéita et le Mali du chaos a été on peut plus clair : « J’ai toujours dit que notre souci n’est pas de plaire à ceux qui ne nous aiment pas. Ce n’est pas indispensable pour nous pour progresser. Si vous voulez plaire à tout le monde, il faut être acteur de cinéma. Et même là, ce n’est pas sûr ».
Au cours de son intervention, SBM surnommé ‘’le Tigre’’ par certains, ‘’le stratège’’ par d’autres, a insisté sur deux points. Il s’agit dans un premier temps du «soutien total et massif de l’Asma-Cfp au président IBK et à son Premier ministre. Et le second, c’est l’urgence de mettre fin à l’insécurité́ au centre du pays. « Sans ambigüité́ aucune, nous soutenons IBK et son Premier ministre. Nous avons décidé́, depuis 2013, de soutenir IBK et notre soutien n’est pas lié à la météo des postes que nous pouvons occuper. Pour nous, servir le pays est une dette permanente », a-t-il laissé entendre.
Actualité oblige, le président Maïga s’est également exprimé sur la dégradation de la situation sécuritaire de la 5ème région administrative du Mali, Mopti, située au centre du pays. A l’en croire, cette situation interpelle à plus de rassemblement parce que le pays risque de disparaitre. Et SBM d’indiquer : «Il n’y a pas de problème de Peuls et de Dogons. Il n’y a pas de problème entre les communautés». Avant de s’interroger: «La vraie question est: à qui tout cela profite ? Si nous-mêmes nous faisons des différences entre nous, nous jouons le jeu de l’adversaire. Cet adversaire est parmi nous. Ce sont nos parents, nos enfants ; mais nous devons les combattre pour les extirper de nos rangs ».
Concernant les élections législatives à venir, le président de l’Asma-Cfp affiche les ambitions de son parti. «Quand il y aura les élections législatives, nous serons la première force politique. Nous allons gagner pour faire avancer le pays », indique SMB. Avant de conclure : «Il y en a qui pensent qu’ils peuvent nous marcher sur les pieds, nous allons leur montrer que cela n’est pas possible».
Tientigui
Le Démocrate