L’ancien Premier ministre Soumeylou B Maïga a comme choisi de redevenir un citoyen lambda, tant le décor autour de sa demeure a changé de tonalité. On y apercevait naguère encore des éléments des Famas, plus précisément de la Gendarmerie nationale en grand nombre qu’on ne pouvait franchir qu’en escaladant les nombreuses barrières de protection. Lesdites barrières demeurent intactes sur les lieux, mais les porteurs de treillis ont pratiquement tous disparu comme n’étaient plus présents sur les lieux. Ils ont été visiblement remplacés par des éléments d’une société de gardiennage dans les mêmes proportions apparemment. Tout indique, en clair, que le président de l’ASMA a été privé de sa protection militaire. Par qui ? Ce ne semble pas être une énigme. Et pour cause, dès sa nomination à la Primature, la question de sa garde rapprochée a été au cœur d’une première polémique entre le Premier ministre et Directeur de la Sécurité. Les dissensions entre l’ancien et l’actuel patron de la SE n’avaient pourtant pas atteint, comme aujourd’hui, la dimension d’un bras de fer sur fond passé d’armes par presses interposées.
Les archives de l’Ortm otages de spéculation foncière
Le siège des archives de l’Ortm fait partie, à en croire nos sources, des missions privilégiées que les hautes autorités ont assignées au ministre la communication. Le hic est que le site devant abriter le nouveau joyau n’appartient presque plus à l’Office des radiodiffusions et télévisions du Mali, tant il est envahi par les occupants illicites. Ils sont les protégés ou proches de haut placés, soit appartiennent pour certains d’entre eux à des catégories socioprofessionnelles considérées comme intouchables au Mali. On y dénombre des officiers supérieurs, subalternes ou des gardes rapprochées de hautes personnalités, des magistrats, entre autres. Ils tiennent leurs lettres d’attribution, comme c’est souvent le cas, de la municipalité concernée, qui n’avait manifestement cure du statut foncier de l’endroit distribué. En tout état de cause, les belles intentions des pouvoirs en direction des précieux archives de l’Ortm pourraient en faire les frais, en dépit de la détermination du département de tutelle. Sa décision de s’aplatir les nombreux bâtiments irrégulièrement construits se heurte pour l’heure moins à un quelconque obstacle judiciaire qu’aux tergiversations des hautes autorités.
La Rédaction