Des sources proches de son groupe parlementaire ont laissé entendre que le finaliste des présidentielles de 2013, a empoché sa prise en charge annuelle, conformément à son statut de chef de l’opposition. Cet avantage financier lui en a été octroyé par la loi portant statut de l’opposition malienne par l’Assemblée nationale, lors de sa plénière du 19 février 2015.
Promulguée par le président malien depuis le 4 mars 2015, elle avait trainé durant des mois jusqu’à ce que le concerné monte au créneau. Si les émoluments du patron de l’opposition malienne (500.000.000 de francs CFA) ne sont pas de « la mer à boire », pour un Etat, ils restent considérables, pour le commun des Maliens, qui estiment qu’elle équivaut à un traitement mensuel de plus de 40 millions par mois; soit plus d’un million de francs CFA par jour !
Autrement dit, l’honorable Soumaïla Cissé est plus payé que n’importe quel fonctionnaire de l’Etat; beaucoup plus qu’un ministre malien, en termes de traitement salarial, mieux que le président de l’Assemblée nationale et même plus que le locataire du palais présidentiel.
Si le statut de l’opposition a été jugé nécessaire et voté par le Parlement malien en 2015, pour ce coût exorbitant au détriment du trésor public, en 1991 lors de la Conférence nationale, le peuple souverain du Mali s’était opposé au financement des partis politiques avec l’argent du contribuable.
Aujourd’hui, en plus des partis politiques qui se partagent, chaque année, des centaines de millions en CFA, l’ami de Cellou Dalein Diallo (chef de file de l’opposition guinéenne), aura certainement une manne qui lui permettra de soutenir son parti UFDG, lors des communales annoncées.
Idrissa KEITA pour GCI
Correspondant particulier
de GuineeConakry.Info