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Soumaïla Cissé lors de son investiture à l’élection présidentielle de 2018 : « À tous les déçus du pouvoir actuel, je tends la main ! »

Après deux tentatives ratées dans la conquête du palais de Koulouba, un nouveau jour semble se lever pour le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé. Les premiers signes annonçant son séjour mérité à Koulouba, à partir du 4 septembre 2018, ont été posés, le samedi 12 mai 2018, au stade du 26 mars de Bamako lors de la cérémonie officielle de son investiture comme candidat à l’élection présidentielle de juillet (et éventuellement août) 2018.

Président d’un parti qui se classe comme la 2ème force politique du Mali et deux fois finalistes à l’élection présidentielle (en 2002 contre Amadou Toumani Touré et en 2013 challenger d’Ibrahim Boubacar Kéïta), celui que l’on surnomme Soumi champion a répondu « OUI » à l’appel des déçus du pouvoir actuel qui lui promettent une victoire éclatante, dès le soir du 29 juillet 2018. Ce que les Maliens et le monde entier ont vu, samedi dernier au stade du 26 mars de Yirimadio, laisse penser que la troisième fois pourrait être la BONNE pour Soumaïla Cissé qui n’a jamais fini plus loin que 2ème dans une compétition politique, toutes confondues.

 

On n’est pas encore dans la campagne qui s’ouvre officiellement, le 7 juillet 2018, pour le 1er tour de l’élection présidentielle, mais, le candidat de l’URD semble, déjà, clore le débat sur la personne qui prendra la place du président IBK, le 4 septembre prochain. Tel, il ne laisse plus aucun électeur à conquérir pour ses adversaires à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.  En attendant d’en savoir plus sur le poids politique du candidat à l’intérieur du pays, les électeurs de Bamako ont tranché, le samedi 12 mai 2018, en faisant le « sur-plein » du stade du 26 mars de Bamako qui compte 60 000 places assises. Et si la victoire de Soumaïla Cissé ne dépendait que d’eux, l’on peut dire, avec certitude, qu’il peut dormir les poings fermés.

 

Une mobilisation à couper le souffle !

Sans doute, le leader d’Ançardine international (à ne pas confondre avec le mouvement terroriste), Ousmane Chérif Madani Haïdara n’est plus le seul à détenir le secret du plein du stade du 26 mars. Il a été rejoint dans ce cercle, très convoité, par Soumaïla Cissé lors de la cérémonie de son investiture comme candidat à l’élection présidentielle de 2018. Un jour, qui, sans doute, fera longtemps date dans les annales politiques au Mali. « De mémoire collective au Mali, jamais une cérémonie d’investiture d’un candidat à une élection présidentielle au Mali n’a amassé autant de foule au stade du 26 mars », reconnaissent, sans exception, tous les invités de marque à cette cérémonie.

C’est à 16 heures 30 que le candidat de l’URD, accompagné de son épouse, Cissé Assitan Traoré, a  fait son apparition dans le stade du 26 mars à bord d’une V8 Toyota blanche. Il fait le tour du stade pour saluer les militants et sympathisants avant de prendre place parmi les invités de marque. A défaut d’arracher un autographe, tout le monde se débattait pour serrer la main de celui qu’il considère, déjà, comme étant le futur président de la République du Mali.

Parmi les invités, on pouvait, entre autres, noter la présence du leader de l’Opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, du Pr. Ali Nouhoum Diallo, de Tiébilé Dramé du Parena, de l’ancien Premier ministre Diango Sissoko, de Jeamille Bittar du MC-ATT et du leader du CDR, Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath.

C’est  devant cette auguste assemblée que le président de l’URD a dit « OUI » à l’appel à candidature des militants de son parti, d’une trentaine de partis politique et de plus 200 associations, mais aussi et surtout des millions de déçus du pouvoir actuel.  Ils ont défié la menace du temps, ce jour, pour être au chevet de Soumi champion, leur candidat.

« Permettez-moi tout d’abord de rendre grâce à Allah, le Très Miséricordieux, par la volonté duquel nous sommes réunis ici, en cet après-midi béni.
Je voudrais remercier les membres du corps diplomatique et consulaire et l’ensemble de nos invités, particulièrement ceux venus des pays amis.
Merci également de votre présence, vous, chers Responsables des Partis politiques et Associations membres de la Coalition pour l’Alternance et le Changement et de la Plateforme d’Alliance ‘’Ensemble, Restaurons l’espoir‘’. C’est un grand honneur pour nous de vous accueillir et de vous réunir. Je voudrais, aussi, saluer respectueusement les représentants des notabilités traditionnelles, religieuses ainsi que les membres de la société civile.
Puissent vos prières bénir le Mali et apporter la Félicité à nos familles! Amen!
Il me plaît également de saluer tous les militants, sympathisants de l’URD et des partis amis, ainsi que les associations de jeunes et de femmes. Votre travail remarquable mené au quotidien a renforcé notre démocratie. Je tiens enfin à saluer la jeunesse malienne qui, au sein de la Plateforme « ANTE ABANNA »
, a fermement et dignement défendu notre Constitution. À vous toutes et tous, ici présents, du fond du cœur : MERCI ! MERCI ! MERCI ! En cet instant solennel où vous m’avez investi de votre confiance, je tiens à renouveler mes condoléances à toutes les victimes civiles et militaires, maliennes, africaines et étrangères. Nous leur rendons hommage, exprimons notre compassion aux familles endeuillées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
J’ai également une pensée solidaire pour l’ensemble de nos compatriotes qui vivent dans la difficulté. Je pense particulièrement aux malades, aux déplacés, aux réfugiés et aux jeunes toujours à la recherche d’un premier emploi. C’est aussi et surtout pour eux que nous nous engageons dans cette bataille.
 Qui peut croire aujourd’hui un seul instant que ceux qui ont échoué pendant toutes ces années pourraient encore reprendre la situation en main et remettre l’État au service des citoyens, en impulsant une économie performante, juste et solidaire ?
Qui peut croire aujourd’hui, que ces mêmes personnes puissent remobiliser l’armée afin de mettre hors d’état de nuire les terroristes?
Qui peut croire aujourd’hui que ces responsables du chaos puissent instaurer un véritable dialogue pour sortir le Mali de la crise ?
Nous connaissons la réponse.
Les Maliens ont perdu toute confiance dans la capacité du pouvoir en place à rétablir la paix et la sécurité.
Nous assistons au contraire à une gestion clanique, inapte et inefficace, sur fond de corruption partisane et de gouvernance délétère.

Il faut que cela change, il y a urgence à sauver le Mali. Nous devons inverser le cours des choses !
On ne peut pas, on ne doit pas continuer à voir dilapider impunément les fonds publics !

On ne peut pas, on ne doit pas continuer à assister à l’agonie de notre pays !
Il nous faut ensemble ranimer, soulever et restaurer l’espoir. C’est possible. C’est nécessaire. C’est même vital pour notre pays !
Car, chers Compatriotes, IL Y A URGENCE !

Oui, Président, en votre nom, au nom de tout notre peuple, je procèderai à la mise en œuvre diligente de cet accord conformément aux intérêts de notre peuple.
À cet effet, la décentralisation sera approfondie car la gouvernance locale est le meilleur moyen d’impliquer les citoyens dans le développement de leur terroir.
Le transfert des compétences, aussi bien financières qu’administratives, doit être effectif pour une véritable libre administration des collectivités
Le Mali ne sera plus spectateur de son destin comme c’est le cas depuis cinq ans! », 
a accepté en ces termes Soumi champion l’appel des millions de Maliens aspirant à une alternance politique et économique à partir du 4 septembre prochain.

 

Sauver le Mali, c’est maintenant !

Selon le candidat investi de l’URD, la nation malienne souffre, actuellement, des fautes et des humiliations, à elle imposées, par ses maîtres d’aujourd’hui. « Notre nation est meurtrie et fracturée. Notre République est affaiblie et se fissure. Notre pays est humilié et paupérisé. Notre PAYS VA MAL, il est même à l’agonie ! Après le Nord, c’est le Centre de notre pays qui s’embrase. Des violences intercommunautaires se déroulent dans un silence coupable. C’est grave et inacceptable !
Président, en votre nom, au nom de tout notre peuple, j’engagerai immédiatement un processus politique pour résoudre la crise au Centre. Ce processus sera fondé sur un dialogue intra et intercommunautaire afin que les populations de ces régions conviennent des conditions de leur cohabitation et de leur accès, dans la paix et la concorde,  aux ressources  naturelles de leurs contrées.
La paix et la sécurité devront donc sans tarder revenir dans tout le pays.
Président, en votre nom, au nom de tout notre peuple, je me donne cinq ans pour mettre fin définitivement à la crise sécuritaire et pacifier le pays. Toutes les énergies du Gouvernement seront tournées vers cet objectif stratégique majeur.
Oui, Président, en votre nom, au nom de tout notre peuple, conformément aux engagements pris dans le cadre du programme minimum de gouvernement de la Coalition pour l’Alternance et le Changement, je mettrai en place un gouvernement de redressement national qui s’investira sans relâche à stabiliser le pays, à le réunifier, à réaliser la réconciliation nationale, à conduire les réformes pour refonder l’État. Et à imposer la paix !
L’Accord d’Alger est d’une importance capitale dans notre quête de paix et de réconciliation. En cinq ans, nous allons rétablir la sécurité, pacifier le pays, du Nord au Centre, et instaurer un véritable dialogue entre les différentes communautés pour qu’elles puissent de nouveau vivre en harmonie. Telles seront les priorités de mon Gouvernement.
Je ferai de ma présidence un quinquennat de réformes et de refondation de l’État.
Je m’y engage!
Sans un sursaut patriotique collectif, sans notre totale mobilisation, le Mali peut, à tout moment, sombrer dans le chaos. Le Mali est un pays d’espoir où on peut tout régler par le dialogue franc et inclusif.
Le Mali a besoin d’une vision, d’un cap et d’un programme adapté.
Le Mali a besoin d’un vrai pacte de gouvernance, fort et transparent.
Pour cela, le seul choix qui s’impose à nous tous, c’est l’ALTERNANCE ! », 
estime Soumi champion.

 

Le changement est possible : « tout dépend des Maliens »

Selon Soumaïla Cissé la seule chose qui empêche, aujourd’hui, les Maliens de goûter au bonheur,  c’est son élection à la magistrature suprême. Un dernier travail qui incombe au Peuple souverain. Aréolé d’une carrière politique et professionnelle exceptionnelle au Mali et à l’international qui lui a permis de connaitre tous les secrets de développement d’un pays, le candidat de l’URD rassure avoir, déjà, entendu chaque Malien et Malienne, de Kayes à Kidal, sur leurs préoccupations. Mais aussi les assurances des partenaires techniques et financiers pour rendre les Maliens fiers de leur pays. « Le Mali est un pays d’espoir où on peut tout régler par le dialogue franc et inclusif. Le Mali a besoin d’une vision, d’un cap et d’un programme adapté.
Le Mali a besoin d’un vrai pacte de gouvernance, fort et transparent.
Pour cela, le seul choix qui s’impose à nous tous, c’est l’ALTERNANCE ! J’ai sillonné et continue de sillonner l’ensemble du pays pour vous rencontrer et vous écouter ; pour recueillir et saisir l’importance et la complexité de vos frustrations, de vos peurs et de vos douleurs ; pour entendre vos besoins et vos espérances quant à votre avenir.
Paysans, éleveurs, transporteurs, chauffeurs de taxi Sotrama et Katakatani, industriels et opérateurs économiques, artisans et commerçants, pêcheurs, militaires et policiers, chômeurs, lycéens et étudiants, enseignants et professionnels de la santé, malades et handicapés…

Je vous ai entendus.
Femmes, hommes, jeunes et vieux…, je vous ai entendus.
Maliennes et Maliens en survie quotidienne, vous les déçus et les humiliés du pouvoir en place, je vous ai entendus.
Oui, vous toutes et tous, je vous ai entendus !

Vous m’avez dit que notre pays mérite mieux que cet énorme gâchis depuis 5 ans !
Vous m’avez dit : solidaires et responsables, nous pouvons, nous devons mieux vivre ensemble et réussir notre avenir.

À l’égoïsme d’un pouvoir déconnecté, vous répondez par la générosité !
J’ai pris, avec gravité et responsabilité en mon cœur, votre pressant appel à un puissant changement.
 J’ai également échangé avec nos voisins.
Tous souhaitent que notre pays reprenne sa place légitime dans le concert des Nations.
Le monde entier nous observe ! Nous n’avons plus le droit de décevoir.
J’ai consulté nos partenaires au développement.
Eux aussi m’ont exprimé leur volonté de nous accompagner. Il nous faut donc tenir tous nos engagements, notamment en matière de lutte contre la corruption.
J’ai consulté nos Alliés dans la lutte contre le terrorisme.
Ils sont prêts à nous aider pour reconstruire une armée moderne, opérationnelle et efficace au service de la paix.
Pour protéger les populations dans le respect des Droits de l’Homme, ils sont prêts à outiller suffisamment nos services de gendarmerie et de sécurité.

J’ai foi dans votre engagement, votre courage et votre patriotisme.
Je mesure votre immense soif de retrouver l’espoir.
De bâtir enfin un Mali de paix et d’opportunités.
C’est possible. C’est nécessaire. C’est même vital pour notre pays.

Dès aujourd’hui, mobilisons toutes nos forces pour éradiquer les terribles calamités que sont la pauvreté, la misère et la corruption : autant de fléaux qui servent de terreauau désespoir, au fanatisme, et au terrorisme.
Soyons confiants en notre avenir !
Nos ressources humaines et naturelles notre riche culture héritée d’une histoire millénaire sont de précieux atouts pour la réussite et le rayonnement de notre pays.
Réinventons
 ensemble un meilleur système éducatif, capable d’assurer à nos jeunes une entrée sur le marché du travail.
Réinventons un meilleur pilotage économique du pays afin de vaincre la pauvreté et relever tant de défis. 
Président, en votre nom, au nom de tout notre peuple, je m’engage sur l’honneur, dès le premier jour, à mettre en œuvre les chantiers prioritaires du programme et à appliquer avec rigueur et en toute transparence les règles de parfaite conduite de l’État.
– Pour vaincre le cancer de la corruption, je combattrai l’impunité avec détermination.
– Dans le domaine de la Défense et de la sécurité:
 Je poserai les fondations d’une armée nationale reconstituée représentative de la diversité de notre peuple.
– Je lancerai une vaste campagne de recrutement dans toutes les régions du pays pour renforcer les effectifs de l’armée et de la gendarmerie.
– Les ressources financières destinées aux FAMAS seront sacrées: quiconque détournera l’argent des FAMAS sera judiciairement poursuivi.
– De façon systématique, des hommages seront rendus à nos militaires tombés sur le champ d’honneur pour la liberté du Mali.
-Je ferai ériger des cimetières militaires afin de réserver une sépulture décente à nos héros morts pour notre pays.
– Je moderniserai l’outil de renseignement.
La Sécurité d’État cessera d’être une police politique.
Elle sera réorganisée en profondeur et mise exclusivement au service des intérêts supérieurs du pays.
Elle sera un puissant levier de la lutte contre le terrorisme.
– Pour la transparence et la protection de l’argent public, j’instaurerai de nouveaux seuils et de nouvelles pratiques dans la passation des marchés publics.
– J’engagerai l’indépendance de l’ORTM par une gouvernance vertueuse et responsable, pour en faire véritablement une radio et une télévision publiques au service du pays tout entier.
Enfin, à titre personnel, je m’engage à être exemplaire !
– Ma famille sera tenue à l’écart de la gestion de l’État: aucun de mes enfants, ne sera ni ministre ni député, aucun de mes neveux ne sera ministre.
Je vous le promets!
– En conformité avec l’article 37 de la Constitution, je procéderai, devant la Cour Suprême, à la déclaration publique de mes biens dès mon entrée en fonction. 
Je vous le promets!

Chers Compatriotes;
Oui, ce programme est ambitieux : il est à la hauteur des défis actuels !
Je sais que nous voulons toutes et tous, au-delà de nos appartenances partisanes, que notre pays aille mieux, aille beaucoup mieux.
Plus qu’une volonté, c’est devenu une exigence citoyenne légitime !
Je lance donc un appel à l’ensemble des Maliennes et des Maliens pour sauver notre pays.

Par votre confiance:
Je serai le Président de l’unité, de la réconciliation et de la concorde nationale.
Je serai le Président de la transparence, de la loyauté, de la dignité et de la rigueur morale !
Je serai le Président du travail, de la solidarité et du progrès collectif!
Je serai le Président d’un Mali fier et en paix, accueillant, crédible et respecté.
À tous les déçus du pouvoir actuel, je tends la main !
À vous, mes compagnons de route avec qui nous avons choisi de cheminer par amour du pays pour l’alternance et le changement qualitatif, je prends la main.
Ensemble, nous avancerons sans faillir à nos idéaux dans l’honneur et la dignité !», lance-t-il cet appel aux Maliens », 
a promis le candidat investi devant des milliers d’électeurs potentiels et déterminés à concrétiser à l’alternance dès le 1er tour de l’élection présidentielle de juillet 2018.

Youssouf Z KEITA

 

 

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