‘’ Je me réjouis des précieux conseils reçus et de sa place si précieuse à nos côtés depuis le début de notre lutte pour une gouvernance plus vertueuse au Mali ‘’. C’est le témoignage du Chef de file de l’opposition sur sa page Facebook après sa rencontre avec le Chérif de Nioro, dans la soirée du mardi 16 Avril 2019.
L’homme qui a reconnu que l’engagement du guide spirituel des ‘’Tidjani ‘’ pour relever les defis lies a` la crise que traverse le pays ne doit faire l’objet d’aucun doute, désapprouvait pourtant dans un passe récent, l’implication des religieux dans la sphère politique. Vouloir dissocier la politique de la religion dans notre pays est aujourd’hui un ‘’crime ‘’ qui rattrape chaque politicien ou chaque religieux malien.
En effet il est indéniable que si ce ne sont pas les politiciens qui vont vers les religieux, ce sont ces derniers qui vont vers eux au nom ‘’ du développement du Mali ‘’. En janvier 2016, le guide spirituel d’Ancardine, Ousmane Madani HAIDARA taclait le pouvoir quand il faisait le compte rendu de son prêche du Maouloud a` laquelle il avait constate l’absence des forces de l’ordre. Après des critiques de ce qu’il a qualifie d’indifférence de l’Etat, il a invite les politiciens a` faire attention ’ si on veut qu’un imam soit le président de la République il le deviendra ‘’, disait HAIDARA. Cette déclaration a fait couler beaucoup d’encre et de salive a` l’époque car on soupçonnait HAIDARA lui-même de vouloir se présenter a` l’élection présidentielle qui s’approchait. Interroge sur cette question lors de sa présentation des voeux de nouvel an a` la presse, a` la Maison de la Presse en janvier 2016. Le Chef de file de l’opposition disait : ‘’ l’implication des religieux dans la politique est un phénomène qui nous préoccupe ‘’. d’ajouter que les religieux
doivent rester dans leur loge tout comme les politiciens en se référant a` des propos attribues au Prophète Mohamed (PSL) et qui déclarait : ‘’ le pouvoir reste dans sa loge et la religion
dans sa loge ‘’. Dans les faits, pouvoir politique et religieux ont presque la même coquille dans notre
pays. D’ailleurs les religieux ont une capacité de mobilisation plus grande que les mouvements politiques.
C’est cet état de fait même qui est a` l’origine de leur sollicitation par les politiciens a` l’approche des élections. Aussi, puisque le chapelet seul ne remplit pas la marmite, ils reçoivent au retour des ‘’ faveurs ’ de ces politiciens. Ils y ont pris goût a` tel point qu’eux même les religieux
se sont lances dans la politique surtout que ce n’est interdit par aucune loi.
Lamine SISSOKO
La Nouvelle Patrie