L’auteur du putsch du 22 mars 2012, Amadou Haya Sanogo, est emprisonné depuis 2 ans et demi pour son rôle présumé dans l’assassinat d’une vingtaine de bérets rouges, le 30 avril 2012. L’instruction est bouclée et l’affaire a été renvoyée devant la Cour d’assises fin 2015.
Plusieurs mois après, son jugement n’arrive pas à être fait. Une «impunité» que condamne le diplomate et 1er vice-président du parti des Forces alternatives pour le renouveau (Fare Anka-Wuli), Souleymane Koné. «Si l’Etat est défaillant, le dossier doit être transféré devant la Cour pénale internationale», a-t-il souhaité. Et cela d’autant plus que, a-t-il ajouté, «les parents des victimes et les avocats s’impatientent». Récemment, les parents des victimes sont montés au créneau pour réclamer justice. L’instruction est terminée depuis novembre 2015, et il reste la programmation devant la Cour d’assises.
Soulignons que le procès de l’auteur du putsch du 22 mars 2012, Amadou Haya Sanogo, a été plusieurs fois programmé et reporté. Le dernier en date était prévu pour le 2 mai 2016 avant d’être reporté pour raisons de sécurité. De l’avis d’un avocat contacté par nos soins, le procès du capitaine bombardé général, Amadou Haya Sanogo, ne doit pas traîner de la sorte. «Quand il y a des gens détenus, c’est un principe en matière correctionnelle et criminelle», a-t-il indiqué. Selon cette source, la lenteur ou la rapidité du dossier dépendrait de l’état d’orientation du parquet. Et la non-programmation du procès n’est imputable qu’à la responsabilité du procureur général.
Il est important de rappeler que certains camarades de l’ex-putschiste ont eu leur première comparution devant le juge et lui-même, le principal accusé, n’en a pas encore bénéficié. D’où, selon Souleymane Koné, l’Etat a démontré sa défaillance et son incompétence par rapport au dossier Amadou Haya Sanogo. Il demande alors de transmettre le dossier à la Cour pénale internationale (CPI) qui a d’ailleurs récemment jugé le destructeur des mausolées de Tombouctou, Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, condamné à 9 ans d’emprisonnement ferme.
AGMOUR