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Souleymane Koné, premier vice-président des Fares Anka Wuli : ‘’ Six mois après la signature de l’accord d’Alger, le gouvernement est dans une inertie’’

Le week-end dernier, le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE AN KA WULI) tenait sa première convention nationale à Bamako. Plusieurs sujets furent évoqués à cette occasion parmi lesquels la situation politique, sécuritaire et économique du pays. A l’issue de la réunion, nous avons rencontré le premier vice-président du parti, Souleymane Koné, ancien ambassadeur. Dans l’interview qui suit, sans langue de bois, il livre la potion proposée par son parti lors de cette convention afin de voler à la rescousse du gouvernement malien pataugeant dans une inertie totale. Lisez !

Souleymane Kone parti fare

Le Républicain : quel était l’objectif assigné à la convention nationale que le parti Fare vient de tenir?

Souleymane Koné : C’est une convention statutaire, c’est l’instance entre deux congrès. Elle a pour objectif d’appliquer les décisions du congrès et de dégager les perspectives.

Quelles sont les grandes résolutions prises à l’issue de cette convention nationale ?

Elles sont nombreuses. La convention nationale a recommandé au titre du Secrétariat exécutif national (SEN) l’amélioration de l’organisation et le fonctionnement du SEN, l’accélération du processus de création du Pôle politique de la gauche républicaine et démocratique. En outre, la convention nationale a, au titre de la situation nationale, condamné fermement tous les actes terroristes et de violences commis au Mali et ailleurs. Elle a invité le gouvernement à préciser sa vision et la lisibilité de ses actions; à organiser dans les meilleurs délais une assise nationale regroupant l’ensemble des forces vives de la nation sur la refondation de l’Etat en vue d’une paix durable au Mali. Nous avons invité le gouvernement à donner tous les moyens qu’il faut aux forces armées de défense et de sécurité pour accomplir leurs missions. Nous invitons également le gouvernement à améliorer la gouvernance économique, à s’engager résolument dans la lutte contre l’insécurité, la corruption, la délinquance financière et l’impunité, à lutter efficacement contre le chômage des jeunes, le sous-emploi et la cherté de la vie, au strict respect des libertés fondamentales, des valeurs républicaines et démocratiques. La dernière résolution que nous avions faites est d’inviter le gouvernement à clarifier sa vision de l’avenir des institutions de la république afin d’organiser dans les meilleurs délais et les conditions requises les élections communales, régionales et du District de Bamako.

Quel commentaire faite vous de la situation sociopolitique, économique et sécuritaire du pays ?

Je pense que tout Malien peut constater que du point de vue de la situation sécuritaire, politique, sociale, surtout en ce qui concerne le panier de la ménagère, le pays est dans une situation extrêmement difficile. D’abord la situation sécuritaire. Vous avez remarqué que six mois après la signature de l’accord d’Alger, rien n’avance. Le gouvernement est dans une inertie totale. Le comité de suivi de l’accord a des difficultés de fonctionner dans sa composition. Pendant ce temps, il y a un pourrissement sur l’ensemble des territoires du nord, les terroristes se renforcent. Comme si cela ne suffisait pas, on a un repeuplement du nord à partir de la Libye. Même à Bamako, nous ne sommes pas à l’abri. La preuve, il a fallu un jour seulement après que le président ait quitté la région de Ségou, pour qu’il ait un attentat contre nos forces de sécurité et de défense. Le gouvernement doit se réveiller à temps pour le Mali. .. Pour une majorité qui est au pouvoir, qui n’est pas prête à discuter les questions de sécurité, de gouvernance, de consolidation de la paix, c’est inquiétant. C’est vous dire que la situation politique aussi est inquiétante, parce que nous ne voyons nulle part ce pouvoir envisager la reforme du Mali.

 

En perspective, que prévoyez-vous ?

Il faut qu’il y ait nécessairement un dialogue national pour que les Maliens se parlent, pour que les Maliens s’écoutent et décident ce qu’ils veulent faire du Mali de demain, sans cela nous allons continuer à patauger, à piétiner et à reculer parce qu’au fond le pire n’est jamais certain et ça n’arrive pas qu’aux autres. Si nous croyons qu’avec ce qui nous est arrivé, on a atteint le fond. Il peut y avoir pire que ça et pour conjurer cela, il faut qu’il ait un dialogue national.

 

Propos recueillis par Aguibou Sogodogo

 

Source: Lerepublicainmali

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