L’ancien chef de l’État soudanais, Omar el-Béchir, destitué le jeudi 11 avril par l’armée à la suite de quatre mois de protestations de la population à l’échelle nationale, a été transféré dans une prison de la capitale à Khartoum dans la nuit de mardi à mercredi. L’information a été donnée à la presse ce mercredi 17 avril 2019, par un membre de sa famille sous couvert de l’anonymat pour raison de sécurité. Omar el-Béchir « a été transféré la nuit dernière dans la prison de Kober à Khartoum », a-t-il indiqué. Recherché par la Cour pénale internationale, la juridiction basée à La Haye a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien président soudanais Omar el-Béchir âgé de 75 ans, pour « crimes de guerre », crimes « contre l’humanité » et de génocide au Darfour, après trois décennies au pouvoir. Ce mardi soir, l’Ouganda a annoncé que le pays pourrait examiner une demande d’asile du président soudanais. Le vendredi dernier, le Conseil militaire avait affirmé qu’il refuserait d’extrader el-Béchir vers la CPI, mais ce lundi, le général Jalaluddin Sheikh, membre du Conseil militaire, est revenu sur le point en indiquant que « la décision d’extrader ou non Béchir vers la CPI sera prise par un gouvernement populaire élu et non par le Conseil militaire ». Par ailleurs, les manifestants n’ont pas pour autant cessé leurs actions : les principaux organisateurs du mouvement de contestation réclament désormais la dissolution du Conseil militaire de transition, a indiqué Jeune Afrique.
ISSA DJIGUIBA
Source: lepays