Après la démission du président Abdoulaziz Bouteflika de la magistrature suprême en Algérie, les manifestations ne faiblissent point dans les rues d’Alger. Cela, pour que Bouteflika soit suivi par tous les responsables ayant participé à la gestion du pays durant ses quatre derniers mandats à la présidence.
Les manifestants se sont donnés pour objectif de faire partir les « 3 B », à savoir Belaiz, Bedoui et Bensalah, des personnalités très contestées du régime de Bouteflika. Le président du Conseil constitutionnel, M. Tayeb Belaiz a, quant à lui, démissionné ce mardi 16 avril 2019, sans donner plus de précisions sur les motifs de son départ. Est-ce en réponse aux revendications populaires ?, s’est demandé la radio France internationale (RFI), tout en signalant que sur sa lettre de démission était juste écrit une prière « que Dieu protège l’Algérie et son peuple vaillant ». Mais rien ne semble décourager la mobilisation populaire dans les rues, ne reste donc plus que deux B, à savoir respectivement le Premier ministre et le chef d’État par intérim. La RFI a indiqué par ailleurs le déplacement du chef d’état-major de l’armée à l’intérieur du pays, il doit probablement tenir un discours comme d’habitude après chaque sortie. Celui-ci est également très attendu avec beaucoup d’émotion par la population. Entre temps, plus aucun ministre ne peut faire d’apparition publique sans se heurter à la colère du peuple, indique la RFI.
ISSA DJIGUIBA
Source: lepays