Mercredi 27 juin 2018, les deux acteurs de la crise du Soudan du Sud sont arrivés à un accord d’entente à Khartoum. Dénommée la « Déclaration de Khartoum », cet accord impose un cessez-le-feu immédiat et doit aboutir à un accord de paix.
Les deux principaux acteurs de la crise sud-soudanaise, le président Salva Kiir et le leader de l’opposition Riek Machar, sont arrivés le mercredi 27 juin 2018 à un accord de cessez-le-feu qui doit rentrer en vigueur dans 72 heures. C’est en tout cas ce que laisse entendre Al-Dirdiri Mohamed Ahmed, le chef de la diplomatie soudanaise : « Toutes les parties se sont entendues sur un cessez-le-feu permanent sous 72 heures. » Tous les regards restent rivés vers ce pays où une crise sans précédent règne depuis 2013. L’objectif visé derrière cet accord, c’est d’arriver à un accord de paix permanent qui mettra fin à la guerre civile qui ravage le territoire depuis près de cinq ans.
Rappelons qu’après leur prise de contact à travers une poignée de main la semaine dernière en Éthiopie, plus précisément à Addis Abeba, les deux hommes sont à Khartoum depuis le lundi afin d’arriver à un point d’entente qui mettra fin à cette crise qui n’a que trop duré. La multiplication de ces rencontres ces temps-ci s’explique par les menaces de l’ONU, voire de la communauté internationale, qui leur avaient donné jusqu’à la fin de ce mois pour arriver à un accord fiable.
Notons que cette crise a éclaté en 2013 lorsque le président sud-soudanais avait accusé son vice-président Riek Machar de vouloir fomenter un coup d’État contre lui. C’est arrivé juste après deux ans d’indépendance du pays. Rappelons enfin que cette guerre a entrainé des dizaines de morts et des millions de déplacés durant ces cinq années de conflit. Selon les informations qui nous viennent de l’ONU, la plupart de ces déplacés sont devenus des réfugiés au Soudan. Nous savons que le Soudan du Sud a pris son autonomie du Soudan en 2011.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays