Dr. Sidiki N’Fa Konaté (journaliste manager), l’actuel directeur général de l’Ortm et ancien ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement, est désormais immortalisé par la promotion 2015-2016 de l’Institut Simon finance et management international (Isfmi) qui porte son nom. La cérémonie de remise des diplômes de cette promotion a eu lieu le samedi 16 septembre 2017 à l’hôtel de l’Amitié en présence de plusieurs personnalités dont des partenaires tunisiens et Boubacar Ouologuem (promoteur de l’Isfmi) et beaucoup de journalistes de la presse publique et privée qui ont tenu à accompagner leur collègue Sidiki N’Fa Konaté qui est aussi « Prix 2017 du meilleur manager d’une télévision d’Etat en Afrique de l’Ouest ». Cette cérémonie a été une occasion pour le parrain de dispenser aux étudiants terminalistes un cours magistral sur les stratégies de communication.
Sidiki N’Fa Konaté immortalisé par la promotion
Ils étaient 50 étudiants de différentes nationalités (dont notre confrère de l’Ortm Oumar Moussa Traoré) de la promotion 2015-2016 de l’Institut Simon finance et management international (Isfmi) à recevoir leurs diplômes de Master 2 en marketing-communication et publicité, comptabilité, audit et contrôle de gestion, droit des affaires et fiscalité, gestion des ressources humaines, gestion et finances publiques. Ces diplômes sont reconnus par le Mali, le Sénégal et les pays du Cames. Cette promotion, parrainée par l’actuel directeur général de l’Ortm, Sidiki N’Fa Konaté, porte désormais le nom de ce dernier. Et ce choix, selon Ousmane Cheick Traoré, le porte-parole des récipiendaires, n’est pas fortuit. A ses dires, Dr. Sidiki N’Fa Konaté est un modèle, un repère, « En choisissant de nous placer sous le parrainage de Dr. Sidiki N’Fa Konaté, nous souhaitons que notre identité commune prenne l’exemple sur l’humanisme de l’homme qui est un phare, un repère, un modèle. L’ancien ministre de la Communication et Porte-parole du gouvernement, actuellement directeur général de l’Ortm, journaliste manager, universitaire, sera pour nous une torche, un phare qui éclairera notre promotion et le protégera », a-t-il dit du parrain avant de souhaiter l’accompagnement et le soutien du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (président d’honneur de la cérémonie de remise de diplômes) pour leur permettre de servir dans les sphères de l’Administration et du privé.
Les objectifs de l’Isfmi
La cérémonie a été une occasion pour les responsables de l’Isfmi de faire l’éloge de leur institut qui est le représentant officiel au Mali de l’Institut supérieur des finances de Dakar. Sur son objectif, le Pr. Seydou Togola dira qu’avec la montée de la mondialisation, les économies nationales vont devoir faire face à une ouverture totale des frontières qui accentuera de plus en plus la concurrence internationale. « Et ce phénomène conduira à la disparition du tiers des organisations et entreprises du monde. Le 2e tiers est amené à appliquer une mise à niveau pour se préparer pour l’échéance. Et l’entrée sur la scène de nouvelles puissances et qui vont saturer les marchés mondiaux avec l’avènement de la technologie de l’information et de la communication vont contraindre les entreprises à repenser leur mode de management stratégique, à élargir leur périmètre d’actions pour se positionner durablement sur les marchés internationaux. C’est dans ce souci de mondialisation qu’apparaît le rôle essentiel pour la survie et le développement de la mission essentielle de l’Institut Simon finance et management international (Isfmi) dont la vocation est de former de véritable managers internationaux des organisations et entreprises du 3e millénaire dotés des qualités de polyvalence, d’initiative et de communication et capables d’entreprendre et de décider avec un sens aigu de la responsabilité et de l’optique. Tel est l’objectif que nous nous sommes fixé à l’Isfmi. Notre mission première est d’offrir à nos apprenants une formation de qualité avec possibilité d’ouverture sur le marché de l’emploi et y être des excellents », a-t-il divulgué.
« Dr. Sidiki N’Fa Konaté : une sommité intellectuelle, un patriote émérite, discret, efficace, intègre », dixit Pr Seydou Togola
Dans son intervention, le Pr. Seydou Togola (président de l’Isfmi) parlera bien du parrain de la promotion qui, à ses dires, « est une sommité intellectuelle, un patriote émérite, discret et efficace. Il est intègre, un manager émérite et haut cadre de l’Etat malien », a-t-il souligné, avant d’appeler les récipiendaires à être l’image de leur parrain. Il s’appesantira sur le partenariat de l’Isfmi avec la Faculté privée de management et des sciences de l’Administration de Sousse (Fmsa-Tunisie) qui, selon lui, est un partenariat Sud-Sud. Dans le cadre de ce partenariat, un nouveau programme d’expertise comptable a été lancé pour permettre à des étudiants et des professionnels du Mali et du monde entier d’entrer dans la grande maison de l’expertise comptable.
5 Bourses d’études supérieures offertes à l’Ortm
Avant de clore son intervention, le Pr. Seydou Togola a annoncé que l’Isfmi offre 5 bourses d’études supérieures à l’Ortm. Ces bourses sont reparties comme suit : une en diplôme d’expertise comptable, une en Master de gestion des ressources humaines et trois en Master communication-marketing et publicité. Cette annonce a été amplement applaudie par les invités dont les travailleurs de l’Ortm qui étaient très nombreux à la cérémonie.
Dans son témoignage, l’ancien ministre Manga Dembélé appellera les récipiendaires à s’inspirer de Sidiki N’Fa Konaté qui est un homme solide, physiquement et mentalement.
Sidiki N’Fa Konaté : un pionnier dans l’âme
Après ces témoignages, Sidiki N’Fa Konaté, le parrain de la promotion, avant d’entamer son intervention, dans un humour qui lui est propre, appellera son épouse Oumou Diatta Kéita à la rescousse. « Oumou Diatta, si tu ne viens pas m’aider, si tu ne viens pas à mon secours, ça ne sera pas du tout facile », a-t-il plaisanté, avant de remercier et exprimer toute sa reconnaissance aux étudiants et au corps professoral de l’Isfmi pour avoir porté leur choix sur sa personne afin qu’il soit le parrain de leur promotion. « Lorsque j’ai été saisi pour être parrain de cette promotion, j’avoue que je n’ai pas caché ma joie. Mais j’ai mesuré le redouble honneur en me disant ce que je peux faire pour la promotion. Je leur ai dit que je n’ai rien à leur donner. Mais que je suis prêt à partager avec eux, en termes de contribution, mes connaissances en communication en guise de reconnaissance à ces parents surtout à ces mères et à toutes les femmes », a-t-il expliqué, avant d’insister sur certaines valeurs qui lui ont été inculquées depuis le bas âge et qu’il continue de cultiver quotidiennement dans tous ses actes. Ces valeurs sont la croyance en Dieu, la croyance en ses parents pour avoir leurs bénédictions, la croyance au travail bien fait et la croyance en son pays. Il indiquera qu’il restera toujours reconnaissant envers son pays, le Mali. Car, a-t-il révélé, il fut pionnier et il a toujours en esprit cette phrase des pionniers qui dit que « le pionnier aime ses parents et se dévoue à sa patrie ». Il a remercié son pays le Mali qui a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui car son cursus scolaire n’a pas été du tout facile. Il a révélé qu’en 1ère année, ils n’avaient pas de classe ni tableau ni tables-bancs, ni ardoise, ni crayon. « C’était en 1062-1963. Nous sommes les fils, les premiers produits de la Réforme de 1962. Notre maître de la 1ère année passait devant nous et prenait nos petits doigts pour nous aider à écrire dans le sable par terre. Et les ossements brûlés faisaient office de craie. C’est pour cette raison que je suis toujours reconnaissant envers les maîtres du 1er cycle de l’enseignement fondamental qui font un travail extraordinaire et qui méritent d’être respectés. C’est pour cela aussi que je suis reconnaissant à mon pays. Pour ce gamin qui a grandi dans ces conditions, qui se retrouve au lycée de Badala, à l’université de Nice, qui a lavé des assiettes, qui a fait le docker et qui a vendu des chichis à Nice avant de venir occuper des responsabilités au Mali. Ce qui veut dire que dans la vie, rien n’est donné gratuitement, tout s’acquiert. Le coup de piston fait bouger, mais ne fait pas avancer. Seul le travail fait avancer », a-t-il laissé entendre, avant de remercier le président de la République et l’encourager dans la recherche de la paix.
« Nous devons prier pour la paix car sans la paix, il n’y a pas de vivre ensemble ; sans la paix, il n’y a pas de cohésion sociale ; sans la paix, il n’y a pas de développement. Et personne ne se sauvera seul, personne ne se sauvera sans le Mali », a-t-il dit avant de faire son cours magistral sur les stratégies de communication à l’endroit des récipiendaires. Il a tenu à saluer la coopération de la Fmsa-Tunisie et de l’Isfmi dans le domaine de la formation. Parce qu’il s’est dit convaincu qu’il n’y a de ressources que des ressources humaines. Il a remercié le promoteur de l’Isfmi, Boubacar Ouologuem, pour l’octroi des 5 bourses à l’Ortm.
Après ce cours qui a permis aux récipiendaires et aux invités de comprendre ce qu’est la communication, il a été procédé à la remise des diplômes. Le partage d’un gâteau géant a mis fin à la cérémonie.
Siaka DOUMBIA
Aujourd’hui-Mali