Les rideaux sont tombés, cet après-midi, à l’hôtel Kempeski, sur l’atelier préparatoire du processus de cantonnement des groupes armés. Atelier ouvert, jeudi, au Centre International de Conférence de Bamako et qui a enregistré la participation des représentants des parties signataires de l’Accord Ouagadougou.
La presse n’était pas invitée à cette cérémonie de clôture. La poignée de journalistes qui s’étaient invités, a été, gentiment, priée de sortir de la salle. Et aucune déclaration n’a été mise à leur disposition.
Dans un entretien qu’il a nous a accordé, le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Zahabi Ould Mohamed, indique que la rencontre s’est achevée sur des bonnes notes. Pour lui, cet atelier est un pas très important que le Mali et ses partenaires viennent de franchir dans le processus de la restauration de la paix et de la réconciliation. Car, la rencontre a permis, a-t-il ajouté, d’identifier des sites pour le cantonnement des groupes armés. A en croire le ministre, 12 sites ont été unanimement identifiés dans les trois régions du nord. Il a précisé que ces propositions seront finalisées le 25 février prochain afin d’entamer le processus de cantonnement qui pourra immédiatement commencer.
Le cantonnement, a ajouté le ministre, sera immédiatement suivi du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants des groupes armés, sous l’œil vigilant bien entendu de la Mission internationale des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma).
Mohamed El Omrani, président du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), branche non armée qui est fidèle à la République du Mali, d’ajouter que cet atelier a été une occasion de débattre profondément beaucoup de problèmes mais aussi et surtout, de tous les accords précédents signés et de toutes assises tenues pour la restauration de la paix. Aussi, la rencontre a permis à chaque partie de faire des propositions sur le cantonnement et le désarmement des groupes armés. «La leçon que je tire de cette rencontre est que si on veut la paix, il faut cantonner et désarmer les groupes armés », a-t-il déclaré.
Selon nos informations, des participants qui se réclamaient du MAA auraient, au cours des débats, claqué la porte. Mais Mohamed El Omrani a précisé que ces éléments en question sont que des fauteurs de trouble qui ne sont pas membres du MAA. «Les membres du MAA qui ont signé l’Accord de Ouagadougou et dont je suis le président, n’ont pas quitté la salle» a-t-il précisé.
Le chef de la Minusma, Albert Kondoers se dit satisfait des résultats de cette rencontre qui crée un climat de confiance entre le gouvernement et les groupes armés et relance du coup les négociations.