150 cartons soit 75.000 paquets de cigarettes illicites d’une valeur marchande estimée à 30 millions de Fcfa saisis de juin 2014 à nos jours
La Société nationale des tabacs et allumettes du Mali (Sonatam) a été créée en 1965 dans le cadre de la coopération sino-malienne. Elle demeure la seule entreprise nationale autorisée à fabriquer et importer des cigarettes. La Sonatam est portée depuis 2002 par l’Etat et des capitaux privés.
Les marques de cigarettes fabriquées au Mali sont : « Liberté Blonde, Parisien, Boss, Excellence etc tandis que celles importées concernent les Dunhill (Bleu Blanc et Rouge, Craven, Malbro et Golden ».
La Sonatam soutient 275 emplois directs, près de 4200 emplois indirects à travers sa chaine de distribution et ses fournisseurs et contribue à améliorer le niveau de vie de plus de 10.600 personnes.
La société dispose des agences commerciales à Kayes, Kita, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Bougouni, Koutiala et San.
De sa création à nos jours, la Sonatam apporte sa contribution au développement économique, social et culturel de notre pays. En effet, entre 2000 et 2014, elle a ainsi contribué pour près de 260 milliards Fcfa au budget de l’Etat.
Une participation qui aurait pu être beaucoup plus importante selon les responsables de la société, si celle-ci n’avait été victime de la fraude qui gangrène son secteur d’activité. En effet, le taux de cette fraude, selon les responsables de la Sonatam, est estimé entre 12 et 28%. Ce qui fait que cette contrebande participe donc à la fragilisation du tissu économique et expose les consommateurs à des produits qui ne répondent pas aux normes de qualité.
Si des mesures idoines et énergiques sont prises pour protéger le secteur d’activité de la Sonatam, le budget national devrait sentir une nette augmentation de la contribution de la société en termes de recettes fiscales mais aussi en termes de création d’emplois directs et indirects.
C’est pour attirer l’attention des autorités sur les dangers liées à la fraude ou vente illicite des cigarettes que les responsables de la Sonatam ont animé mercredi, un point de presse dans les locaux de la dite société à Soubat Zone industrielle. Cette rencontre avait aussi pour objectif d’inviter l’Etat à renouveler son contrat de performance avec la Sonatam. Cette clause prend fin ce mois ci.
La rencontre qui rentre dans le cadre de la célébration des 50 ans de la Sonatam a permis de présenter à l’assistance, les 150 cartons (75.000 paquets) de cigarettes illicites d’une valeur marchande estimé à 30 millions de Fcfa saisis de juin 2014 à nos jours au cours d’une vaste opération visant à enrayer le marché noir de cigarette qui est très préjudiciable pour les caisses de l’État. Ces cigarettes illicites de marques Ronson, Marlboro Blanc, Oris, Monte Carlo et Dunhill, proviennent selon une source, de certains pays frontaliers.
L’opération d’incinération de cette saisie a été effectuée dans un grand « Four incinérateur » de la société Bakary Textile commerce et industrie (BATEXI), sous le regard vigilant des agents de forces de l’ordre et d’un huissier.
Au cours des échanges, il est ressorti que 42 procédures judiciaires ont été introduites dans la lutte contre la vente illicite des cigarettes, 37 objets d’interpellations, 30 détentions préventives et 12 condamnations.
Pour le directeur général de la Sonatam, « la lutte contre la vente illicite des cigarettes permet de respecter la loi qui, ne permet plus de revendre les cigarettes saisies dans notre pays, de contribuer à l’amélioration des recettes de l’Etat, d’empêcher le financement des réseaux criminels et de protéger les consommateurs ».
La conférence s’est déroulée en présence de la présidente du conseil d’administration de la Sonatam, l’ancien Premier ministre Mme Cissé, Mariam Kaïdama Sidibé, d’un représentant de la direction nationale du commerce et de la concurrence, Habiblaye Dembélé et des représentants de différents organismes chargés de la lutte contre la contrebande comme la police, la douane.
S.TANGARA
source : L Essor