C’est le président nigérien, Mahamadou Issoufi, qui succède à Ibrahim Boubacar Keita à la tête du G5 Sahel, suite à la conférence des chefs d’Etat de cette organisation qui s’est tenue à Niamey hier mardi 6 février.
Unanimement, tous les intervenants ont salué et félicité IBK pour le travail acharné qu’il a abattu en une année afin que le G5 soit une réalité. Pour Florence Parly, ministre français de La Défense, « le mandat qui s’achève a été particulièrement riche ». Mohamed Ibn Chambass, au nom de l’ONU à « félicité IBK pour les efforts inlassables qu’il a déployés pour maintenir la cohésion » au sein du G5 Sahel. Pour le représentant de l’Union européenne, « la présidence d’IBK a été brillante, énergique même ». Le représentant de la BADEA n’en dit pas moins en félicitant les chefs d’Etats du G5 Sahel pour leur leadership exceptionnel des chefs d’état du G5 Sahel; ils ont Imposé le G5 en si peu de temps comme partenaire incontournable »
En passant le témoin au président nigérien, IBK s’est dit convaincu que les choses vont s’accélérer dans son discours bilan qui ouvrait les travaux du sommet. Pour le président sortant, « le G5 Sahel est devenu la réalité que l’on sait.
Il est loin le temps où des esprits forts raillaient, « G5 Sahel, G5 des pauvres, où veulent ils aller ceux-là? ». Ils savent où ils veulent aller. Ils ne sont pas arrivés mais que de chemin parcouru et aujourd’hui le G5 compte ». Pour IBK, le G5 Sahel constitue « Une digue qui, si elle venait à rompre, verrait se déferler ce que nous ne souhaitons pas sur le monde entier ». En faisant les comptes, IBK a déclaré que sur les 423 millions d’euros dont la Force Conjointe a besoin, 294 millions ont été mobilisés en 6 mois; et d’espérer que la conférence des donateurs prévue à Bruxelles le 23 février mobilisera d’autres soutiens financiers.
Dans son discours inaugural, le président nigérien, Mahamadou Issoufi, a insisté sur le fait que les pays du Sahel subissent une situation qu’ils n’ont pas créée. Et de demander à la communauté internationale dont les décisions ont cassé la Libye de faire preuve de solidarité. Pour assurer sa sécurité, « Le Niger investit 15% de son budget ».
Il a souhaité que le Conseil de sécurité inscrive la Force Conjointe du G5 Sahel sous le chapitre 7. Pour ce qui est de la conférence des donateurs prévue à Bruxelles, Mahamadou Issoufi fonde l’espoir « que nous aurons un mécanisme stable et pérenne de financement des activités du G5 ». Il n’a pas manqué de dire que les pays du Sahel ont besoin d’institutions fortes et démocratiques. Il a mené un vibrant plaidoyer pour les femmes qui sont les premiers victimes pour assurer leur autonomie à travers l’entrepreunariat et les activités génératrices de revenus. Tout comme les qui ont besoin d’une stratégie intégrée afin de les soustraire à l’oisiveté et aux tentations.
Au nom de la France, Florence Parly a salué le mandant finissant ainsi que la volonté des pays membres du G5 Sahel. Pour elle, « La Force Conjointe n’est pas seulement une force militaire mais une force militaire et diplomatique ». Pour elle, les sommes mobilisées le G5 sont du domaine de l’inédit. « C’est désormais au Niger de maintenir la dynamique et de maintenir la cohésion » le ministre français de La Défense. Le soutien de la France sera indéfectible.
Le sommet du G5 qui s’est achevé hier a été le sommet de tous les honneurs pour IBK.
Correspondance particulière
Source: Le Républicain