Lors du sommet du CARICOM, sur le climat aux Caraïbes, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé les dirigeants du monde à se servir de l’expérience des Caraïbes pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique actuel. Il a réclamé davantage d’ambitions, de la part des pays du monde entier.
Selon le site d’information des Nations unies, le secrétaire général, Antonio Guterres, a laissé entendre que les nations insulaires des Caraïbes sont en train de devenir des bancs d’essai influents pour des actions novatrices en faveur du climat. Il a rappelé la tragédie vécue par les habitants de cette région due aux ravages causés par les ouragans Irma et Maria d’il y a deux ans : « Des années de développement durement acquis ont été détruites à Barbuda et à la Dominique en quelques jours seulement ». Il a indiqué la nécessité de réduire de toute urgence les émissions mondiales de gaz à effet de serre et œuvrer collectivement pour que la hausse de la température mondiale ne dépasse pas 1,5 degré celsius au-dessus des niveaux préindustriels. Selon lui, « À mesure que la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles liées au climat augmenteront, les risques pour les familles et le développement en général ne feront que s’intensifier ».
Lors de ce sommet, Antonio Guterres s’est félicité du rôle joué par la Communauté caribéenne : « Nous entendons vos voix haut et fort dans les salles de négociation. Vous défendez depuis plus de 10 ans un seuil de 1,5 degré, ce qui pousse les dirigeants à concevoir de nouveaux modèles de développement économique et un accès à une énergie abordable et fiable ». C’est pourquoi il dira ensuite : « Vous êtes nos alliés importants dans la lutte contre le dérèglement climatique ».
Devant les chefs d’État et de gouvernement de la communauté caribéenne, M. Guterres n’a pas manqué de rappeler la grandeur de la menace du changement climatique d’où l’importance pour chacun de trouver de véritables solutions lors du prochain rendez-vous des dirigeants du monde sur le climat : « C’est la raison pour laquelle je demande aux responsables des gouvernements et du secteur privé de présenter, lors de mon Sommet pour l’action sur le climat (en septembre 2019) ou au plus tard en décembre 2020, des projets de réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et de neutralité carbone d’ici à 2050. »
ISSA DJIGUIBA
Le Pays