Le 27ème du genre s’est tenu dans notre pays, il y a une dizaine de jours. Les thuriféraires du pouvoir ont crié victoire. Et à peine, des scandales surgissent. De véritables casseroles qui alimentent les chroniques. Pendant que des chauffeurs d’officiels se plaignent de leurs traitements, ce sont les éléments de l’excellente fanfare nationale qui s’en sortent avec 2.000 Frs par jour. Or, il se trouve que la location du centre Maïva, situé à Hamdallaye ACI 2.000, dépasserait les 153 millions par jours. Et on a osé faire venir à Bamako un traducteur en longueur de nationalité sénégalaise.
Ce fait n’a pas échappé à l’attention des observateurs. Pour l’organisation d’un tel Sommet, notre pays en a organisé en 2005, les autorités font généralement appel aux compétences locales. A cette époque, tous les secteurs de la vie de notre pays ont senti et ressenti les effets du Sommet. En aucun moment, les observateurs n’avaient recueilli de réprobation de la part des agents de sécurité, des chauffeurs et autres.
Cette année, à peine les rideaux tombés sur le Sommet, les langues commencèrent à se délier. Notre confrère « Le Sphynx », dans sa dernière livraison, a parlé des scandales relatifs à la restauration, sinon aux marchés de restauration des participants au Sommet. Le confrère a également évoqué le scandale du mobilier de l’aéroport Modibo Keïta rénové.
Comme si cela ne suffisait pas, d’autres confrères de la place ont relaté les souffrances des chauffeurs utilisés dans le cadre du Sommet. Devoir de réserve aidant, les agents de sécurité ont pris leur mal en patience. Cependant, rapporte – t-on, au sein de la fanfare nationale, l’atmosphère ne serait pas du tout rose.
Parait – il que les éléments n’eurent droit qu’à seulement 2000 Frs CFA par jour, chacun.
Cela dit, l’on savait qu’à Bamako, les organisateurs du Sommet avaient pris presque tous les hôtels. Le Centre International de Conférences de Bamako, rénové à grands frais, était l’épicentre de la rencontre. Puisqu’il y avait du beau monde, les regards se tournèrent vers le centre Maïva à Hamdallaye ACI 2000 pour abriter les échauffourées des jeunes. Des témoins nous ont parlé de « pagaille » populaire. Avec ce centre, c’est un autre scandale. Trois salles étaient à disposition.
Dans l’une, il y avait bien sûr les jeunes de divers pays. Rien que pour la location, il y avait à débourser 153 millions F CFA par jour. Le centre fut pris pour deux jours. Ce qui faisait plus de 300 millions.
Les organisateurs eurent recours aux services des traducteurs. Pour la langue arabe, les observateurs ont remarqué la présence de deux personnes : Un Malien et un Sénégalais.
Il s’agissait pour les deux de traduire les discours ou textes du Français en Arabe et ou en Français. Le Sénégalais fut invité à Bamako.
Pour ce besoin, ses frais de voyage, de se jour et de déplacements à Bamako pris en charges.
A combien ? Ce faisant, l’on serait en droit de demander s’il n’y avait pas de compétences nationales en la matière. Que dire alors de tous ces professeurs de l’ENSUP, venus de l’Egypte ou d’ailleurs ?
En tout cas, l’heureux élu, Abou Rahmane Diop, s’en étonné. C’est au Mali que l’on voit de telle chose », aurait – il lâché en fin de séjour. Rappelons qu’en 2005, trente-six Chefs d’Etat se retrouvèrent auprès du Président ATT lors du Sommet. Cette année, leur nombre ne dépassait guère vingt (20). Pour l’heure, les Maliens n’ont retenu du sommet que des dérangements, des embouteillages, des services rendus à vils prix et des scandales qui se suivent.
B. Koné
Source : Le Malien