“ Ronan, ce prénom est dans nos pensées depuis 10 jours”. Le maire de Saint-Astier, Elisabeth Marty, s’est montrée très émue lors de la cérémonie du 11 novembre rendant hommage au militaire Ronan Pointeau, victime d’un engin explosif au Mali le 2 novembre. Le brigadier-chef de 24 ans faisait partie du 1er régiment de Spahis de Valence.
Des gerbes ont été déposées devant son portrait, posé au sol non loin du monument aux morts. Une partie de sa famille était présente, notamment son père, Alain, et son grand-père, Jean-Marie, un ancien conseiller municipal de la commune. Outre les autorités civiles et militaires, environ 200 personnes ont assisté à la cérémonie en hommage au soldat qui revenait régulièrement à Saint-Astier.
Elisabeth Marty a salué le courage et la force de la famille avant de lire un texte écrit par le père du brigadier-chef. Dans ces lignes, Alain Pointeau raconte que son fils leur a demandé d’envoyer du matériel scolaire lors d’une précédente mission au Tchad : “Ronan c’est ça, un garçon courageux, protecteur généreux et un pitre de première. C’est un enfant de Saint-Astier, qui semait la bonne humeur lors de son passage dans la commune où il a ses racines. Ronan, mon fils, mon amour, je te dis à bientôt. Ton papa qui t’aime”
“ C’est magnifique”, a déclaré Jean-Marie Pointeau, après l’hommage. “Il [Ronan] nous a dit au téléphone il y a quinze jours directement depuis le Mali qu’il était heureux, qu’il faisait son métier et qu’il servait la France.” Ancien militaire également, tout comme Alain, gendarme à la retraite, il s’est dit “fier” de son petit-fils.
Le nom de Ronan Pointeau sera également inscrit sur le monument national dédié aux morts pour la France en opérations extérieures depuis 1963, inauguré ce lundi après-midi à Paris par Emmanuel Macron.
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